Un protectorat afghan turco-taliban donne sa profondeur stratégique à Daesh

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Les Talibans envahissent actuellement Kaboul de toutes parts

 

Daesh et Al Qaïda pourront soit fusionner, soit se répartir la carte mondiale terroriste par zones d’influence, grâce au lâchage de Biden-Trump.

Digne des pires cauchemars sortis de l’esprit malade de Dhimmi Carter.

 

Les menaces sont palpables sur les Accords d’Abraham, incarnant l’esprit des Lumières israélo-arabes sur le Golfe et une influence positive sur un Islam structurellement rétrograde.

Al Qaïda signifie “la Base” et c’est que Biden lui offre à Kaboul

L’étonnant blitz des talibans en Afghanistan augure un changement dans l’équilibre des pouvoirs sur le sous-continent indien et le renouveau de la menace terroriste au Moyen-Orient.

Le retour des talibans à Kaboul et la réintégration inévitable des terroristes d’Al-Qaïda et de l’État islamique dans leurs anciens repaires est un régal pour le monde arabe et musulman, un danger pour l’Iran et une porte ouverte à l’intervention turque. La sécurité d’Israël serait menacée ainsi que la stabilité des partenariats régionaux, forgée dans le cadre des accords d’Abraham.

L’idée fumeuse de Trump (reprise) : négocier avec les terroristes

La capture éclair par les talibans de quatre capitales provinciales et de 15 villes a anéanti les espoirs de l’administration Biden de voir les talibans et le président afghan Ashraf Ghani parvenir à un compromis (comme si cela avait été souhaitable ou possible), après le retrait des troupes américaines du pays. Les Taliban ont placé leurs forces à portée de Kaboul, la capitale.

Le Pentagone a déclaré samedi 14 août que la plupart des 3 000 soldats supplémentaires, commandés à Kaboul par le président Joe Biden pour accélérer l’évacuation en toute sécurité des troupes et de l’ambassade américaine, seraient en place dimanche. Ils vont aider le premier bataillon du Corps des Marines américain, qui venait de débarquer pour déplacer des milliers d’évacués par jour hors d’Afghanistan.

Les Marines sauveront-ils quand même quelques familles?

En plus des Marines, 4 500 à 5 000 autres ont été envoyés dans des bases dans le golfe Persique, dont 1 000 se dirigent vers le Koweït pour accélérer le traitement des visas pour les traducteurs afghans, leurs familles et d’autres qui craignent des représailles pour avoir aidé les États-Unis pendant près de 20 ans de présence, à la suite des attaques terroristes du 11 septembre.

Cette urgence survient, alors que 300.000 membres des Forces Spéciales de l’Armée Afghane, que les Etats-Unis ont entraînés pendant 20 ans pour un coût d’environ 88 milliards de dollars, se sont effondrés et enfuis, d’un endroit à l’autre du pays.

Une hégémonie tribale qui vire au cauchemar planétaire

La reddition de Kandahar et Herat, les plus grandes villes après Kaboul, a remis plus des deux tiers du pays, y compris le sud, aux forces talibanes, alors qu’elles représentaient un tiers de l’armée gouvernementale.

Ironiquement, ce sont les talibans qui ont obéi à l’exhortation du président Joe Biden : « Ils doivent se battre pour eux-mêmes, se battre pour leur nation”.

Mazar-e-Sharif, un bastion traditionnel anti-taliban dans le nord (vestige de la Ligue du Nord de Shah Masoud), tenait encore le coup, alors qu’il était encerclé par les talibans. Mais la ville est tombée au petit matin. Kaboul, une ville de 4 millions d’habitants, apparaît de plus en plus comme le centre d’une défaite à retardement pour le gouvernement d’Achraf.

Abandon de matériel sécuritaire ultrasophistiqué

Prises de guerre largement inaperçues des médias occidentaux, les talibans se sont emparés cette semaine, ainsi que du territoire, d’un grand nombre de drones des services de renseignement américains ScanEagle avancés dans la bataille de Konduz.  Ils permettront, comme toujours, l’application d’une rétro-ingénierie fort débrouillarde aux forces qui les recommercialiseront, à l’attention de la Turquie, de l’Iran, du Pakistan, de la Chine, de la Corée du Nord et de la Russie.

Santa-Klaus du Pentagone livrant quelques  bijoux de high-tech aux illettrés des zones tribales pour Ramadan : on n’arrête pas le progrès dans les zones les plus reculées! 

Les sources antiterroristes de DEBKAfile partagent les évaluations du renseignement occidental selon lesquelles les dirigeants des talibans, dès qu’ils seront en sécurité à Kaboul, ne perdront pas de temps avant de revenir aux jours avant que les atrocités du 11-Septembre d’Al-Qaïda ne déclenchent l’invasion américaine de l’Afghanistan.

Remise des compteurs à zéro de l’ère pré-11 septembre, migrations et ventes d’opium à l’entr’acte

Ces terroristes ainsi que l’État islamique peuvent s’attendre à récupérer leurs centres de commandement et leurs installations d’entraînement prêts à lancer leur prochain assaut. Les premières observations montrent qu’Al-Qaïda s’installe dans les 15 villes de province déjà sous le contrôle des talibans.

Dans une perspective plus large, pour l’Iran, qui revendique le leadership du monde musulman chiite, une victoire des talibans à Kaboul représenterait le retour d’une menace haineuse à sa porte arrière. Leur frontière commune de 950 km de long, traversant un terrain hostile et accidenté, ne peut pas être scellé de manière impénétrable. Elle a longtemps permis aux talibans de faire passer en contrebande vers l’Occident 85 % de l’opium et de l’héroïne du monde à partir de cultures cultivées en Afghanistan, ainsi que d’offrir aux terroristes afghans un sauf-conduit illicite particulièrement  attractif vers l’Europe.

Déstabilisant pour l’Iran également?

Cette même frontière offre également une échappatoire aux groupes minoritaires afghans, tels que les Tadjiks et les Hazaras, fuyant les persécutions. Environ un million de ces Afghans de souche se sont réfugiés en Iran, ajoutant un lourd fardeau à l’économie déjà fragile de Téhéran.

L’opportuniste président turc Recep Tayyip Erdoğan surveille de près la bataille pour Kaboul, prêt à lancer une proposition aux Taliban victorieux de laisser une unité mixte turco-pakistanaise prendre le contrôle du grand aérodrome international de Bagram (ancienne base de la CIA) à l’extérieur de Kaboul.

Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar s’est rendu à Islamabad le mercredi 11 août pour vendre l’idée au Premier ministre pakistanais Imran Khan.

L’empire ottoman à l’assaut du bloc d’Abraham?

Erdogan poursuivrait la mise en place de la présence de troupes turques, qu’il a déjà déployées dans les zones sensibles de la Libye et de la Syrie, ainsi qu’une base militaire au Qatar. Une base turque en Afghanistan, dynamisant une administration talibane ressuscitée qui accueille Daesh et Al-Qaïda renaissants, signifierait la montée d’un axe radical anti-israélien fortement opposé au bloc des Accords d’Abraham. 

With Taliban at the gates of Kabul, Al Qaeda and ISIS also set for comeback

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