Pour l’Union européenne, en se défendant Israël encourage la terreur. Par Michèle Mazel

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Le saviez-vous ? Les attentats terroristes contre Israël ne devraient surprendre personne, compte tenu de la souffrance profonde des Palestiniens depuis 74 ans.

 

C’est, du moins, ce qu’a expliqué mardi 31 mai lors d’une conférence de l’Alliance pour la Paix au Moyen-Orient qui se tenait à Jérusalem, ce distingué représentant de l’Union européenne auprès de l’Autorité Palestinienne qu’est monsieur Sven Kuhn von Burgsdorff[i].

74 ans, on le sait, c’est l’âge de l’Etat d’Israël ; depuis, selon lui, les Palestiniens souffrent et c’est sans doute exclusivement la faute d’Israël.

 

Rappelons que ce monsieur parle au nom de l’Union européenne. Il ne lui a pas paru nécessaire de préciser que la terreur n’avait pas attendu la naissance d’Israël ; que c’est l’invasion du jeune état au lendemain de sa déclaration d’indépendance par cinq états arabes qui ne cachaient pas leur volonté de le détruire, qui est à l’origine du problème des réfugiés ; encore moins que c’est l’Émir Abdallah de Transjordanie qui a envahi et annexé la Judée et la Samarie sur lesquelles devaient naître un état arabe.

Il a aussi « oublié » qu’après la guerre des Six jours, les Arabes réunis à Khartoum ont refusé l’offre généreuse d’Israël, disposé à rendre tous les territoires conquis : ils n’étaient pas toujours pas prêts à reconnaitre l’État juif et à faire la paix avec lui.

Non. Ayant déterminé clairement victimes et bourreaux, monsieur Sven Kuhn von Burgsdorff a trouvé aussi la raison du terrorisme aveugle qui frappe les civils israéliens, vieillards, hommes, femmes, enfants et bébés.

Écoutons-le :

« Quand vous êtes un enfant palestinien vivant à côté du mur de séparation, avec quoi pensez-vous que cet enfant va grandir ? »

Il n’y avait sans doute personne dans l’assistance pour lui  rappeler que si le premier ministre d’alors Ariel Sharon a pris, en 2002, la décision de construire ce mur, c’était pour tenter d’endiguer la vague d’attentats sanglants qui avait fait près de sept-cent victimes au cours des deux années précédentes.

Et le représentant de l’Union européenne de poursuivre : « Que pensez-vous qu’un enfant qui voit les maisons de ses parents, de ses frères et sœurs démolies parce qu’il ou elle était un terroriste présumé ou réel ressentira ?

Quel genre de haine brûlera chez cet enfant ? Que pensez-vous qu’il va se passer ? »

Relevons au passage ce « terroriste réel ou présumé » qui sous-entend que ces démolitions sont faites à la légère.

Un tel parti-pris est pour le moins effrayant. D’autant qu’on ne sait que trop que c’est dans les manuels scolaires de l’Autorité palestinienne et de l’UNWRA, financés en partie par l’Union européenne, que l’on apprend aux petits Palestiniens la diabolisation et le refus d’Israël, la haine des Israéliens et un antisémitisme qui ne recule pas devant l’utilisation des caricatures les plus abjectes.

Par ailleurs, la glorification des « martyrs » par l’Autorité palestinienne offre à ces enfants des modèles qu’elle semble inciter à émuler. Terminons en soulignant que l’Alliance pour la Paix au Moyen-Orient, sous les auspices de laquelle se tenait la conférence, se présente comme « le réseau le plus important et à la croissance la plus rapide de bâtisseurs de paix palestiniens et israéliens. »

Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique.
Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède.

Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.

[i] Terrorist attacks unsurprising given Palestinian suffering – EU envoy – The Jerusalem Post (jpost.com)

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