Reconnaissance à la Palestinienne, par Michèle Mazel

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L’Europe, et particulièrement l’Europe occidentale, apporte un soutien quasi sans faille à la cause palestinienne.

Certes, aux États-Unis les partisans du mouvement BDS manifestent en brandissant des pancartes annonçant sans fard « Du fleuve – le Jourdain – à la mer – Méditerranée- la Palestine sera libre », et tant pis pour l’État d’Israël.

Certes, les passionarias de l’aile gauche du parti démocrate aujourd’hui au pouvoir montent régulièrement au créneau pour condamner l’État juif.

Il n’en reste pas moins vrai que l’administration américaine, qu’elle soit démocrate ou républicaine, répète à l’envie que les deux pays sont liés par leurs valeurs communes ; d’ailleurs ces liens sont concrétisés par une impressionnante assistance notamment sur le plan militaire pour assurer à Tsahal les moyens d’affronter ses ennemis.

Toute autre est la situation dans l’Union européenne et notamment dans certaines capitales telles Paris, Bruxelles ou Stockholm qui prodiguent leur appui au mouvement palestinien et ne se privent pas d’exprimer leur désaccord avec les dirigeants de Jérusalem.

Ceux qui pensaient recevoir dans la crise actuelle l’appui de ce mouvement palestinien, lequel dit se battre « contre l’occupation et pour l’indépendance » ont pourtant été cruellement déçus.

Bien sûr, le monde arabe en général a préféré garder une prudente neutralité.

La Ligue arabe s’est déclarée préoccupée par la situation et a affirmé son soutien aux « efforts visant à résoudre la crise par le dialogue et la diplomatie, d’une manière qui préserve la sécurité et la sûreté des peuples de cette importante région du monde. »

L’Égypte, pour sa part, suit avec inquiétude le déroulement des événements en Ukraine.

La Jordanie appelle à la retenue et à la recherche d’une solution pacifique.

Sans surprise le président syrien affirme son soutien à la Russie.

À Ramallah on évite le sujet.

En Israël, le parti Hadash dirigé par Ayman Odeh, parti qui fait partie de la liste arabe commune, laquelle dispose de six députés au parlement israélien, ne s’est pas embarrassé de sentiments pour condamner les États-Unis et l’OTAN, les qualifiant de « fauteurs de guerre » tout en appelant à une résolution pacifique de la crise.

À Gaza, d’ordinaire l’objet de la sollicitude européenne et notamment des médias qui ne se laissent pas de saluer le courage des « combattants de la liberté » qui affrontent quotidiennement les soldats de Tsahal, Monsieur Abou Marzouk, membre du bureau politique du Hamas a été on ne peut plus clair : « « Une leçon de la guerre russo-ukrainienne est que l’ère de la domination unipolaire américaine est terminée.

Les États-Unis n’étaient pas en mesure de déclarer la guerre à la Russie ; ceux qui ne peuvent pas déclarer la guerre ne fixeront pas l’ordre du jour international.

De là, nous pouvons commencer à parler de l’avenir de l’entité sioniste. »

A cela s’ajoute le commentaire d’un certain Fayez Abu Shemala, chroniqueur dans « Falastin », l’organe du Hamas : « Que la volonté divine fasse que Poutine voit une victoire décisive qui l’encourage à envahir plus de pays européens », ajoutant dans un tweet ultérieur « J’espère que la ville de Londres connaîtra le même sort. »

A woman holds a sign reading “Long Live Palestine” as people demonstrate in support of Palestine, July 31, 2021. (Photo by Kena Betancur / AFP)

La réaction des médias se fait attendre….

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.

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