
– Opinion
Alors que les dirigeants palestiniens et l’Iran incitent les foules à propager des ravages sur les lieux saints pour la Journée de Jérusalem, ils accomplissent et perpétuent une fois de plus une riche et longue tradition d’échec qui ne fait que nuire à leurs intérêts.

Par EMILY SCHRADER 10 MAI 2021 21:32
Les manifestants se réunissent vendredi pour protester contre l’expulsion possible de plusieurs familles palestiniennes de maisons situées sur des terres revendiquées par des propriétaires juifs dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est.(crédit photo: JAMAL AWAD / FLASH90)
Depuis la création d’Israël, les dirigeants palestiniens ont raté d’innombrables occasions de faire la paix et de garantir un État en raison de leur attitude de rejet. D’un point de vue purement politique, leur refus catégorique d’accepter Israël leur coûte chaque année plus cher en pouvoir de négociation. Par exemple, le point de vue des négociations après le plan de partage de l’ONU aurait été beaucoup plus avantageux pour les Palestiniens que ce qu’il en est aujourd’hui – et dans presque toutes les offres de paix ultérieures, les Palestiniens ont choisi d’eux-mêmes, de saboter leur propre avenir en termes de territoire, plutôt que de se déterminer à coopérer avec Israël en particulier et, oui, autour de la question de Jérusalem. Alors que les Palestiniens n’ont jamais eu d’ébauche de chef-lieu à Jérusalem – même Jérusalem-Est, qui était sous occupation de la Jordanie – leurs actions aujourd’hui démontrent pourquoi ils ne le seront jamais une force politique digne de confiance. Pour cela, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.
La récente montée de la violence a commencé au début du Ramadan avec une tendance inquiétante sur TikTok, des Arabes agressant les Juifs et le filmant. La réponse a été un refoulement tout aussi troublant des Juifs israéliens d’extrême droite qui se sont révoltés à Jérusalem, scandant même «mort aux Arabes».
Mais aucune de ces activités n’est venue de nulle part. La droite kahaniste en Israël a été encouragée par de vils dirigeants racistes comme Itamar Ben-Gvir, qui ont instrumentalisé leur parcours vers la Knesset à la grande honte de notre nation tout entière. Pourtant, face à cette nifime minorité, de l’autre côté, nous avons des générations entières élevées pour glorifier la violence contre les Juifs. Plus récemment, nous voyons le Jihad islamique palestinien, le Hamas et l’Autorité palestinienne intensifier leur incitation à la violence, avec le plus grand sponsor mondial du terrorisme, l’Iran, aspergeant toute la situation de kérosène et craquant l’allumette.
Les Palestiniens alliés à l’Iran ont même récemment installé des panneaux d’affichage avec le slogan de l’Iran pour la Journée de Jérusalem à l’entrée de Kalandiya en Cisjordanie. C’est loin d’être la première fois que les Palestiniens font la promotion de la propagande iranienne, mais c’est un indicateur clair et continu du camp où se situent les alliances palestiniennes – et elles ne sont pas du côté de leurs compatriotes arabes. Avec les discussions sur les élections palestiniennes (qui, sans surprise, ont déjà été annulées), l’Autorité palestinienne a alimenté le discours de haine sur ses réseaux avec toujours plus d’appels à la violence, l’éloge du «martyre» et la glorification des opérations terroristes palestiniennes comme le massacre de Munich. À peu près à la même époque, les groupes terroristes à Gaza ont multiplié les appels à la violence autour du Ramadan, mené des attaques à la roquette et encouragé la vague la plus récente de ballons chargés d’explosifs en provenance de Gaza. La violence s’est poursuivie avec des tentatives d’attentats terroristes ainsi que des émeutes et des violences contre la police israélienne à al-Aqsa. Lancez l’incitation sur les réseaux sociaux arabes à propos de Sheikh Jarrah, ainsi que la promotion par l’Iran de la Journée de Jérusalem, et vous obtenez une bombe à retardement qui n’attend plus que d’exploser.
Mais comme c’est toujours le cas avec la violence palestinienne, elle ne les rapprochera pas d’un État, et certainement pas de Jérusalem. Au lieu d’apprendre de leurs erreurs, les dirigeants palestiniens tournent le dos à leurs alliés historiques dans le monde arabe et misent leurs paris sur le régime violent radical de l’Iran, qui, tôt ou tard, tombera invariablement. Non seulement cela: l’Iran est le paria du Moyen-Orient, responsable de la mort d’innombrables Arabes dans la région – mais rien de tout cela n’a d’importance pour les dirigeants palestiniens qui sont déterminés à vivre dans un récit erroné qu’ils ont concocté qui est tellement puissant, qu’ils en sont eux-mêmes les premières dupes. Il n’y aura pas de «libération» fantastique de Jérusalem, premièrement parce que Jérusalem n’a jamais été palestinienne, et deuxièmement parce que les tactiques que les dirigeants palestiniens continuent d’utiliser mènent directement à leur échec constant en tant que nation – et tout le monde dans le monde arabe semble le savoir même eux.
Alors que les dirigeants palestiniens et l’Iran incitent les foules à faire des ravages sur les lieux saints pour la Journée de Jérusalem, ils accomplissent une fois de plus une riche et longue tradition d’échec qui ne fait que nuire à leurs intérêts nationalistes au bout du compte. Les Palestiniens n’ont pas «perdu» Jérusalem à cause de l’occupation ou à cause des “colons” (résidents des implantations) ou de toute autre excuse que leurs dirigeants utilisent pour attiser les tensions. Les Palestiniens n’ont jamais contrôlé Jérusalem et ils n’y arriveront jamais – parce qu’au lieu d’apprendre de leurs erreurs, ils s’enfoncent et descendent dans une tombe nationale collective. Avec le soutien politique de l’Iran, le terrorisme du Hamas et la kleptocratie de l’Autorité palestinienne, les Palestiniens ne verront sûrement jamais s’ériger Jérusalem (-“Al Quds”) comme leur capitale.

L’auteure est la PDG de Social Lite Creative LLC.