Audrey Pulvar crée la polémique
Interrogée par BFM TV, la candidate à la présidence de la région Île-de-France réagissait à la tenue de réunions «en non-mixité raciale» par le syndicat étudiant UNEF.Par Paul Carcenac

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Audrey Pulvar hérisse les tenants de l’universalisme. La candidate à la présidence de la région Île-de-France, soutenue par le Parti socialiste, était interrogée sur BFM TV ce samedi midi sur les réunions «en non-mixité raciale», interdites aux blancs. Organisés par le syndicat étudiant Unef, ces rassemblements font polémique depuis plusieurs jours. «Et si on vous avait proposé de participer à une réunion où on demande aux personnes blanches, de rester derrière la porte…?» questionne la journaliste Apolline de Malherbes. «Non ça ce n’est pas possible pour moi…», répond Audrey Pulvar. L’adjointe d’Anne Hidalgo poursuit : «Si c’est un groupe de travail consacré aux discriminations dont sont l’objet les personnes noires ou métisses, quelque chose me dit que 99% des participants […] seront les personnes dont il est question dans l’intitulé. Si vient à cet atelier une femme blanche ou un homme blanc, il n’est pas question de le ou la jeter dehors, en revanche on peut lui demander de se taire, d’être spectatrice ou spectateur silencieux.»
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«Les blancs doivent se taire», résument des responsables de droite, qui montent au créneau. Geoffroy Didier, député européen LR et élu au conseil régional, vilipende une prise de parole «honteuse et choquante». «Audrey Pulvar doit s’excuser auprès de la République», continue-t-il. «En France, il y a une seule communauté : la communauté nationale. On ne peut pas être enjoint de parler ou de se taire en fonction de sa couleur de peau ou de son origine», ajoute Christian Jacob, le président des Républicains.
«Pas de racisme acceptable»
Valérie Pécresse a tenté de prendre de la hauteur : «Dans ma région, aucun habitant ne doit être discriminé pour la couleur de sa peau. Il n’y a pas de racisme “acceptable”!», a martelé la présidente du conseil régional d’Île-de-France. L’état-major de cette dernière a aussi vivement réagi : «Audrey Pulvar est l’incarnation du naufrage politique et moral de cette gauche pour qui il y a des racismes plus acceptables que d’autres», affirme Pierre Liscia, porte-parole de «Libres!», le mouvement de Valérie Pécresse.
Au Rassemblement National aussi, on s’indigne ce samedi soir. «Le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Mme Pulvar», demande Marine Le Pen. «C’est cette gauche qui patauge dans l’islamo-gauchisme et la haine des blancs qui aspire à présider la première région de France?», interroge Jordan Bardella, vice-président du parti et député européen.
Dimanche dernier, invitée sur Europe 1, la maire de Paris Anne Hidalgo avait été interrogée sur ces réunions «en non-mixité raciale» de l’Unef. Elle les avait qualifiées de «dangereuses» : elles cachent selon elle des «tentatives» visant à «marquer les identités différentes», pour au final «ne plus permettre le dialogue», jugeait-elle. Pour l’heure, Audrey Pulvar, son adjointe, n’a pas réagi à ce début de polémique.
IL VA Y AVOIR DES ESPACES INTERDITS AUX BLANCS APRÈS L INTERDICTION QUI LEUR A ÉTÉ FAITE DE PARLER.