Les tensions dans le secteur Iran-Turquie augmentent.
Ankara a récemment rapporté l’arrestation d’agents iraniens sur son territoire, reflétant le recul des relations entre les deux puissances régionales. La réconciliation du Golfe (avec le Qatar) et la possibilité que l’Arabie saoudite et les Emirats réchauffent leurs relations avec la Turquie sont l’un des facteurs qui suscitent des tensions. De plus, l’augmentation de l’implication turque en Syrie et notamment dans le nord de l’Irak est la cerise sur le gâteau aux yeux de Téhéran, qui ne veut pas voir la Turquie se renforcer à ses dépens. À ceux-ci, il faut ajouter la récente guerre entre l‘Arménie et l’Azerbaïdjan lorsque l’Iran et la Turquie se trouvaient dans des camps en conflit.
Il est intéressant de noter que les relations entre l’Iran et la Turquie, au cours des dernières décennies, ont été caractérisées à la fois par la coopération mais aussi par la concurrence pour les intérêts et l’influence régionaux. Il faut également porter une attention particulière à la coopération économique. L’année dernière, il y a eu une forte baisse du volume des échanges entre les deux parties, mais il reste à voir s’il s’agit uniquement de l’effet du virus Corona ou de causes plus profondes. Au cours des 11 premiers mois de 2020, l’Iran a exporté pour 898 millions de dollars de marchandises vers la Turquie, soit une baisse de 72% par rapport à la même période en 2019. Les exportations turques vers l’Iran au cours de la période ci-dessus se sont élevées à environ 1,5 milliard de dollars, soit une diminution d’environ 27% par rapport à la même période en 2019.
Crédit: site Telegram Doron Peskin