
La gestion du projet de précision, qui est partagé par l’Iran et le Hezbollah, devient critique avec le temps et les définitions de la ligne rouge consistant à savoir quand le Hezbollah et l’Iran franchiront le point où la quantité de missiles et surtout de la capacité de production indépendante qui constituent un changement critique de la donne, sont très proches.
En arrière-plan se trouvent des enchaînements chronologiques critiques qui affecteront le timing, indépendamment des paramètres de la ligne rouge.
La première chronologie concerne le “l”=’Heure du Corona”, la durée totale de la pandémie et son caractère de paralysie de l’économie quotidienne :
En supposant qu’une attaque puisse entraîner Israël dans une guerre à grande échelle dans le nord (pas dans tous les scénarios, mais cette hypothèse est définitivement sur le terrain), la situation de morbidité dans le pays, le taux de vaccins administrés chaque jour et la capacité d’Israël à faire face à la guerre en situation intérieure d’épidémie ont suffisamment d’importance. Selon concerne aussi les parents des soldats mobilisables, sans parler de la congestion dans les hôpitaux qui limiterait la réception des blessés).
La deuxième chronologie est “l’heure des élections”:
À l’approche des élections, les chances d’une action proactive contre le programme de précision des missiles diminuent. Mais ce n’est certainement pas une initiative politique qui s’imposera aux militaires. C’est deux fois plus vrai dans un gouvernement de transition et certainement dans la situation contrastée entre le Premier ministre et son ministre de la Défense (Ganz peut en fait avoir un intérêt politique dans l’action, comme homme de terrain qui remporte des victoires décisives)
Un autre calendrier est l’axe du Hezbollah :
Le contre la montre dans ce cas ne dépend pas d’Israël. Le Hezbollah est toujours en situation de vengeance ouverte contre Israël dans le cadre de la préservation de l’équation où l’IAF nuit aux milices syriennes et où il faut que le Hezbollah réplique. Bien que l’événement traîne depuis juillet 2020 (en cours de route, l’organisation se dérobe à l’engagement de venger Suleimani et Fahrizadeh), mais l’organisation n’a pas encore abandonné le désir de vengeance de l’un de ses officiers de la milice Radwan mort lors d’une frappe israélienne, même après plusieurs échecs (attentats à la bombe à la frontière). Une attaque à la frontière peut facilement entraîner Israël dans un échange de coups et quelques jours de combats. De là, la route vers un événement plus large peut nous amener à profiter de la situation d’attaque du projet de missiles de précision (même si les deux autres délais ne correspondent pas).
Une autre chronologie qui est en arrière-plan et liée à la précédente est “l’axe iranien”:
En même temps que l’axe du Hezbollah, il y a un axe iranien indépendant avec une liste de vengeance plus longue, qui atteint la limite de l’incapacité. La récente élimination physique de Fakrhizadeh et la poursuite des douloureuses attaques en Syrie amènent les Iraniens à un seuil qui les oblige à réagir. Ils attendent la fin de l’ère Trump mais essaieront probablement de répondre à la jonction entre les gouvernements américains. Une telle réaction si elle dévie de portée et de dépendance au résultat peut nous conduire à un échange de coups en Syrie / Yémen / Irak et y entraîner le Hezbollah, ce qui nous ramène à l’axe précédent.
Peser la chronologie israélienne avec l’axe de la nécessité nous conduit vers l’été et non avant, après les vaccinations réussies liées au Corona et après la formation d’un gouvernement, compte tenu des résultats des élections qui le permettront. Les deux autres axes qui ne dépendent pas que de nous, peuvent nous surprendre et précipiter le calendrier.
En cours de route, une variété d’actions et d’options retardent et perturbent le projet, ce qui permettra un intervalle de temps et une réinitialisation des horloges.

Crédit: Guy A. Commentateur militaire du groupe des observateurs