152è jour de guerre : 50 roquettes sur Kiryat Shmona, Ramadan sans restrictions sur le Mont du Temple

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Israël se prononce contre les restrictions imposées aux Palestiniens pendant le Ramadan

Il n’y aura aucun changement initial concernant l’entrée au Mont du Temple durant le Ramadan, selon la décision d’une réunion des services de sécurité dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou mardi 5 mars.

La décision officielle de la réunion a déclaré qu’au cours de la première semaine du Ramadan, aucune nouvelle limitation ne serait imposée et que le nombre de musulmans de Jérusalem-Est et de Judée-Samarie autorisés à pénétrer sur le mont du Temple resterait le même que les années précédentes.

Ensuite, chaque semaine, il y aura une évaluation officielle de la situation et le cabinet de guerre prendra, en conséquence, des décisions de modification des limitations.

Selon les médias israéliens, Tsahal et le Shin Bet ont recommandé ce modèle.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré au début de la réunion qu’Israël ferait « tout » pour garantir la liberté de culte pendant le Ramadan tout en « maintenant les besoins de sécurité et de sûreté ».

« La politique d’Israël a toujours été et sera toujours de maintenir la liberté de culte pour toutes les religions. Bien sûr, nous l’avons fait durant la fête du Ramadan dans le passé, et nous le ferons à nouveau à présent », a-t-il déclaré.


Le Hezbollah et affidés tirent 50 roquettes vers Kiryat Shmona

Les groupes terroristes affiliés au Hezbollah ont tiré un barrage de 50 roquettes mardi soir, depuis le Liban, vers la ville de Kiryat Shmona, a indiqué la municipalité de la ville la plus au nord du pays.

Le porte-parole de la municipalité de Kiryat Shmona a ajouté : « Pendant le tir de barrage, 50 roquettes ont été détectées, dont 13 ont été interceptées, et 37 sont tombées à l’extérieur de la ville dans des terrains vagues. Actuellement, aucun blessé n’a été signalé. »

La source d’information Al-Mayadeen, affiliée au Hezbollah, a rapporté que Tsahal avait commencé à attaquer des cibles dans le sud du Liban en représailles, mais les sources israéliennes n’ont pas encore confirmé ces informations.


Le Hamas insiste sur la nécessité d’un cessez-le-feu permanent avant un accord sur les otages, laissant l’accord avec Gaza au point mort(-né)

Biden a appelé le Hamas à respecter un accord de cessez-le-feu et le retour des otages israéliens, ce à quoi le Hamas a répondu que l’arrêt de l’envoi d’armes américaines vers Israël était une priorité plus grande que l’aide humanitaire.

Le Hamas a publiquement insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu permanent avant tout accord sur la libération des 134 otages restants détenus à Gaza, dans une déclaration qui semble aller à l’encontre de l’optimisme de Washington, quant à la possibilité d’un accord avant le début du mois sacré du Ramadan. 

« Au cours des deux derniers jours, le mouvement a présenté sa position sur la proposition avancée par les médiateurs frères qataris et égyptiens », a déclaré mardi à Beyrouth un haut responsable du Hamas, Osama Hamdan.

Il s’est exprimé alors que les pourparlers de cessez-le-feu sous la médiation de l’Égypte et du Qatar se poursuivaient au Caire sans aucun signe d’avancée.

Le Hamas maintient l’option du jusqu’auboutisme

« Nous avons réaffirmé nos conditions pour un cessez-le-feu : un retrait complet de la bande de Gaza et le retour des déplacés [Palestiniens] des zones qu’ils ont quittées, en particulier dans le nord (de la bande de Gaza)», a-t-il déclaré.

Hamdan a réitéré les conditions de son groupe pour un accord ; la fin de la guerre à Gaza, le retrait des troupes israéliennes et le retour des Palestiniens déplacés dans leurs maisons qu’ils ont fuies dans d’autres parties de l’enclave.

 

Refus de tout compromis

Israël a insisté sur le fait qu’il devait être autorisé à achever sa campagne militaire à Gaza pour détruire le Hamas. La proposition actuellement sur la table tente de combler le fossé entre les deux parties en instaurant une pause de six semaines en échange de la libération de 40 otages. Israël libérerait, en échange, de ses prisons quelque 400 prisonniers de sécurité et terroristes (10 pour 1). 

Les responsables américains ont continué de faire pression depuis Washington pour parvenir à un accord, le secrétaire d’État américain Antony Blinken tenant des réunions consécutives avec le Premier ministre qatari Mohammed Al-Thani et le ministre Benny Gantz. 

Pour les Etats-Unis, il n’y a qu’un responsable du blocage

Le président américain Joe Biden, le conseiller en communications pour la sécurité nationale John Kirby et le responsable du département d’État Matthew Miller ont précisé dans leurs commentaires publics que la responsabilité incombait au Hamas.

Israël coopère et l’accord est « entre les mains du Hamas », selon Biden

Avant de monter à bord d’Air Force One mardi, Biden a déclaré qu’un accord « était entre les mains du Hamas en ce moment ». Les Israéliens ont coopéré. Il y a eu une offre rationnelle. Nous saurons dans quelques jours ce qui va se passer. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu.

Il était particulièrement important d’obtenir une pause de six semaines dans la guerre avant le début du Ramadan (10-11 mars).
La guerre se poursuit pendant le Ramadan, a déclaré Biden, « ça va être très dangereux. Nous essayons donc très, très fermement d’obtenir un cessez-le-feu. »

Blinken, avant sa rencontre avec Thani, a déclaré : « Nous avons l’opportunité d’un cessez-le-feu immédiat qui pourrait ramener les otages chez eux, qui pourrait augmenter considérablement la quantité d’aide humanitaire destinée aux Palestiniens qui en ont si désespérément besoin, et qui pourrait également créer les conditions d’une résolution de paix durable.

Le Hamas veut pousser les Américains à toujours plus de pressions sur Israël

« Il appartient au Hamas de décider s’il est prêt à s’engager dans ce cessez-le-feu », a-t-il déclaré avant de rencontrer Thani.

Un haut responsable du Hamas a déclaré à NBC que ce sont les États-Unis qui doivent faire pression sur Israël pour parvenir à un accord. « Il appartient désormais aux Américains de décider s’ils souhaitent sérieusement parvenir à un cessez-le-feu avant le Ramadan », a déclaré le responsable, cité par NBC.

L’Égypte se fait l’avocat du diable Hamas

Trois sources de sécurité de l’Égypte hôte et médiatrice, ont déclaré que les parties belligérantes souhaitaient toujours un accord, mais s’en tenaient aux exigences qui avaient jusqu’à présent retardé la conclusion d’un accord. Les Égyptiens sont restés en contact avec les Israéliens malgré l’absence de délégation israélienne au Caire.

Le médiateur égyptien Naim a déclaré à Reuters que le groupe avait présenté sa proposition d’accord de cessez-le-feu aux médiateurs et attendait dorénavant une réponse des Israéliens, qui sont restés à l’écart de ce cycle.

Israël a refusé de commenter publiquement les négociations du Caire, mais un haut responsable israélien a nié toute allégation stipulant qu’Israël retarde un accord : « Israël fait tout son possible pour parvenir à un accord. Nous attendons une réponse du Hamas « .

Le Hamas prétend ne pas avoir la main sur la liste des otages dispersés

Une source avait déclaré plus tôt qu’Israël restait à l’écart parce que le Hamas avait rejeté sa demande de fournir une liste de tous les otages encore en vie. Naim a déclaré que cela était impossible sans un cessez-le-feu préalable, car les otages étaient dispersés dans la zone de guerre et détenus par des groupes distincts.

Les sources de sécurité égyptiennes ont déclaré que les médiateurs américains, égyptiens et qatariens cherchaient à surmonter ce différend en offrant des garanties distinctes au Hamas quant aux pourparlers de paix visant à mettre fin à la guerre.


 

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