Le Mossad israélien a capturé un haut responsable du CGRI sur le sol iranien et l’a interrogé sur les livraisons d’armes aux supplétifs de l’Iran, a appris l’Iran International.
Iran International a obtenu une séquence vidéo de l’interrogatoire au cours duquel un homme se présentant comme Yadollah Khedmati, commandant adjoint de la logistique des Gardiens de la révolution (CGRI), dit qu’il regrette son implication dans l’expédition d’armes aux groupes supplétifs de l’Iran en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen et exhorte les autres responsables du CGRI à éviter de s’engager dans de telles activités.
Selon une source, Khedmati est l’adjoint du général de brigade Ali Asghar Nowrouzi, le commandant de la logistique du CGRI qui est connu comme un proche associé de l’ancien commandant de la force Qods du CGRI, Qasem Soleimani. Soleimani a été pris pour cible et éliminé par les États-Unis à Bagdad en janvier 2020.
Khedmati raconte également à ses interrogateurs les relations de Nowrouzi avec la compagnie aérienne de fret Fars Air Qeshm. La compagnie aérienne a été accusée d’avoir transporté des armes pour le Hezbollah pendant la guerre civile en Syrie.
La source qui a parlé à Iran International sous couvert d’anonymat a déclaré que des agents du Mossad avaient relâché Khedmati sain et sauf après l’interrogatoire d’une durée de plusieurs heures, à une heure et un lieu non précisés.
Nowrouzi a été responsable de l’envoi d’armes aux groupes servant de “chair à canon” de l’Iran dans la région, y compris à la Syrie, ainsi que de la sécurisation des fonds pour les opérations de la Force Qods par l’intermédiaire de la Fondation des coopératives du CGRI dont il est membre du conseil d’administration, a affirmé la source.
Le 14 juin, la télévision publique iranienne (IRIB) a montré dans un reportage plusieurs hommes en tenue de prison affirmant qu’ils avaient été recrutés par un agent du Mossad qui s’appelait Sirous pour enlever des responsables iraniens et commettre des exécutions sur le sol iranien au nom du Mossad. .
Le rapport a qualifié ces individus de “voyous” et a affirmé qu’ils étaient impliqués dans un large éventail d’activités criminelles, y compris le trafic d’êtres humains et d’armes, avant d’être recrutés par des agents israéliens.
Sirous, ont déclaré ces hommes, les a contactés via les réseaux sociaux, les a préparés pour leur future mission qui allait de l’incendie criminel au meurtre d’humains, lors de sessions de groupe en ligne, et les a payés en dollars américains.
Selon le reportage de la télévision iranienne, les « voyous et hooligans » recrutés ont enlevé « un responsable djihadiste lié au CGRI » et l’ont emmené dans une hutte de terre dans un champ, dans un endroit inconnu de la banlieue de Téhéran, où ils l’ont forcé « à faire de faux aveux” devant la caméra sous la menace et la torture, pour des choses “sans rapport avec son domaine de travail spécialisé”.
Le rapport indique que l’agent du Mossad à l’origine de l’enlèvement aurait également été arrêté par les services de renseignement du CGRI (SAS) avec l’aide du ministère du renseignement.
C’est la deuxième fois que des preuves apparaissent que des agents israéliens détiennent un membre du CGRI en Iran et enregistrent des aveux publics. Un court enregistrement audio a été publié par les médias israéliens en mai avec une photo d’un homme présenté comme un ressortissant iranien : Mansour Rasouli, 52 ans. Dans l’enregistrement audio, Rasouli a déclaré qu’il avait été envoyé en Turquie par le CGRI pour établir un réseau opérationnel afin d’assassiner un diplomate Israélien à Istanbul, un général américain basé en Allemagne et un intellectuel et journaliste en France.
Les chaînes de télévision israéliennes, dont la Douzième chaîne qui a diffusé l’enregistrement, sans fournir de source selon le Times of Israël, ont affirmé que la vidéo avait été réalisée par des agents du Mossad se faisant passer pour les services secrets iraniens au domicile de Rasouli à Téhéran. La Douzième chaîne a ajouté, également sans citer de source, que l’agence de sécurité Shin Bet – qui opère généralement en Israël – a également participé à la détention de ces individus en Iran.
Les responsables iraniens, israéliens et turcs n’ont jamais fait de commentaires sur les rapports des complots d’assassinat présumés, mais une semaine après la sortie de l’enregistrement audio original, l’homme sur la photo publiée par les médias israéliens a publié une vidéo de démenti sur les réseaux sociaux, peut-être enregistrée et diffusée par les services de renseignement iraniens, dans laquelle il a déclaré avoir été contraint par ses ravisseurs à faire de faux aveux.
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