
Trois cibles de combat ont été approuvées à l’avance au sein du cabinet, et un autre objectif tout aussi important est de préserver la légitimité d’agir par la force. Et pourquoi ont-ils estimé à tort que le Hamas ne cherche pas d’escalade? | Interprétation
Publié: 11.05.21, 09:12
Les Forces de Tsahal sont entrées dans l’opération Gardiens des Murs (de Jérusalem) avec des buts et des objectifs qui avaient été préparés à l’avance depuis longtemps. Contrairement à l’opération Tzuk Eitan en 2014, que les Forces de Tsahal ont lancée sans savoir ce qu’elles voulaient accomplir et ce que le cabinet voulait que Tsahal accomplisse, cette fois des objectifs ont été fixés par anticipation. Les méthodes de fonctionnement ont toutes été approuvées au préalable par le Cabinet.
Tsahal s’est fixé trois objectifs:
• Infliger des dommages graves et destructeurs à la production et infrastructures de lancement de roquettes et aux autres capacités de combat du Hamas, du Jihad islamique et des organisations terroristes.
• Saper leur capacité destructrice à réhabiliter leurs systèmes militaires, réduisant ainsi drastiquement leur capacité et leur motivation à affronter Israël pendant des années.
• Réhabiliter la dissuasion face aux organisations de Gaza, dirigée par le Hamas, réaménager une force de dissuasion qui s’est fortement érodée au cours des sept années qui se sont écoulées depuis Tzuk Eitan.

La méthode opérationnelle de Tsahal est nouvelle : elle a été principalement conçue par l’ancien commandant du commandement sud, le général de division Herzli Halevi, aujourd’hui chef d’état-major adjoint.
Les trois objectifs doivent être atteints grâce à des renseignements précis et à des armements précis à un niveau jamais vu dans l’opération précédente Il n’y a pas d’intention d’occuper un territoire ou d’entrer dans la bande de Gaza, mais de frapper des milliers de cibles précisément, ce qui évitera autant que possible de nuire aux personnes non impliquées.
Dans ce contexte, il convient de noter un autre objectif – la préservation de la légitimité de Tsahal à exercer son pouvoir sur Gaza. Il faut faire en sorte que l’opération ne soit pas stoppée par la diplomatie avant que les objectifs n’aient été atteints, comme cela s’est déjà produit dans le passé.
L’armée israélienne a besoin de quelques jours de travail méticuleux et minutieux qui atteindront initialement les cibles d’infrastructure et les moyens de production qui ne sont pas mobiles et connus à l’avance, tels que les sites de lancement, les sites de production et de stockage de roquettes, les tunnels de combat et les tunnels d’attaque et le Hamas et Les forces navales du Jihad islamique, puis viennent les cibles que le renseignement est censé comprendre et traduire en un ordre d’assaut en peu de temps, tout en combattant (au fur et à mesure des progrès sur le terrain et du nombre d’autres cibles déjà hors d’état de nuire).
Les Forces de Tsahal sont parvenues à la conclusion qu’elles n’ont aucun résultat net à Gaza , car elles n’ont pas l’intention d’occuper et de contrôler le territoire. Il existe également un consensus au sein du gouvernement et du cabinet sur cette question. Il est à espérer qu’il sera possible de le mettre en œuvre avec un pourcentage élevé de succès.
Ce n’est pas du tout évident – à la fois parce que le Hamas et le djihad se sont préparés à cette campagne et sont allés creuser profondément des abris dans la clandestinité, et parce qu’il pourrait y avoir des événements tels qu’une frappe de masse meurtrière, à Dieu ne plaise – en Israël ou à Gaza – qui entraîneraient une intervention internationale visant à arrêter l’opération avant qu’elle n’atteigne ses objectifs. Depuis ce matin, tout se passe comme prévu, y compris l’attaque contre les commandants militaires du Hamas et du jihad et le quartier général que le Hamas a délibérément placé parmi des civils non impliqués.

Un test préliminaire portera également sur les méthodes d’opération et les moyens technologiques que le chef d’état-major Kochavi et le commandant des forces terrestres, le général de division Joel Strick, tentent désormais d’intégrer à l’armée israélienne. Le plus important est l’œuvre d’une méthode de mise à découvert de l’ennemi en vue de l’assaut, conçue pour localiser rapidement l’ennemi qui tente de s’esquiver et de le frapper.
Un exemple de ce type d’action est l’attaque d’hier soir contre des escouades de lancement du Hamas qui étaient sur le point de lancer des missiles, et il est raisonnable de supposer qu’il y aura d’autres exemples – y compris des éliminations dites ciblées – dans les jours à venir également.
La question demeure de savoir pourquoi Israël a toujours estimé que le Hamas ne cherche pas d’escalade, et qu’il sert de facteur de restriction pour les organisations les plus extrémistes. C’est une question qui est examinée par l’ensemble de la communauté du renseignement, et par l’Agence de sécurité nationale en particulier.
“L, et Muhammad Deif, le chef de la branche militaire dans la bande de Gaza, qui a identifié une opportunité de prendre le contrôle du peuple palestinien par une action violente – et est passé outre les demandes de Sinwar de ne pas utiliser faire détruire les outils disponibles pour d’autres phases de combat.
La fin de l’opération semble encore “ouverte” (à définir) et le Hamas et le Jihad islamique n’ont pas encore perdu leur volonté de se battre. Cependant, demain se terminera le mois de Ramadan au moment de l’Aïd al-Fitr, une fête sacrée que le Hamas voudrait probablement que les Gazaouis célèbrent pacifiquement [NDLR : rien de moins sûr qu’ils s’en préoccupent vraiment]. Tsahal n’a pas l’intention cette fois de laisser cela se produire.
Le cycle actuel va être différent des cycles précédents en ce qu’Israël compte sur ses capacités de défense contre les missiles tirés de Gaza et sur la barrière souterraine, «Lueur du Sud», qui empêche l’infiltration des terroristes par les tunnels. Ces deux éléments du système de défense de Tsahal sont destinés à permettre aux habitants du sud de mener une vie courante en cas d’urgence, mais sans pertes importantes. Telles sont les intentions à présent – il reste à voir à quel point elles se réaliseront partiellement ou en totalité.
a vouloir eviter de tuer des “civils” qui ne sont pas tellement civils puisqu’ils servent de boucliers volontaires pour les terroristes en face, c’est nos propres civils qui morfles. Quant nos dirigeants et notre armee aura compris que pour les (terme raciste), faire de l’humanisme c’est d’avoir affaire a des faibles.