
Jérusalem
Roquettes Gaza , Jérusalem , Jordanie , Mourabitun , émeutes islamiques palestiniennes

Des sirènes ont alerté les voisins israéliens de la bande de Gaza de la survenue d’un barrage de 36 roquettes tiré en 10 salves durant la nuit de vendredi et tôt samedi 23-24 avril. Cinq ont été abattus par Dôme de Fer. Le reste a explosé sur un terrain vague ne causant aucun dommage. Cet avertissement est venu dans une déclaration conjointe des organisations terroristes palestiniennes basées à Gaza pour soutenir la violence de rue à Jérusalem, montée par des jeunes palestiniens contre les Juifs orthodoxes, y compris par une tentative de lynchage.
Tôt samedi, les communautés des conseils d’Eshkol, de Sdot Negev, de Shaar Henegev et de Hof Ashkelon ont été invitées à rester à proximité des abris alors que les avions et les chars israéliens entraient en action contre les postes, les lance-roquettes et le réseau souterrain du Hamas. Les civils ont été invités à s’abstenir de travailler dans les champs ou de se rendre à la synagogue samedi matin. La plage de Zikkim était fermée.
À Jérusalem, les forces de police ont brisé de force les batailles de rue enflammées qui ont explosé après que les jeunes israéliens se sont mobilisés à la fin de la semaine dernière pour riposter à la violence palestinienne qui a éclaté à Jaffa et à Jérusalem-Est et qui s’est propagée depuis lors au reste de la ville et à certaines parties de la Cisjordanie. Jeudi soir, quelque 200 Palestiniens, Juifs et policiers avaient été blessés dans les affrontements et des dizaines de personnes avaient été interpellées et arrêtées.
Le chant «Par notre esprit et notre sang nous reprendrons al Aqsa» suspendu au-dessus des foules palestiniennes a montré qu’une campagne religieuse et antijuive est à l’origine de l’épidémie plutôt que les slogans nationalistes habituels.
Les sources de renseignement de DEBKAfile expliquent cela par le nombre de mains qui sont impliquées et agitent secrètement le climat de violence montant crescendo. L’un des acteurs est le renseignement jordanien, sur ordre du palais royal, et le Waqf jordanien. Deuxièmement, le mouvement Fatah qui dirige la Cisjordanie depuis Ramallah; troisième et quatrième joueur, le Hamas et le Jihad islamique pro-iranien et, cinquièmement, le mouvement islamiste extrémiste clandestin appelé al-Mourabitun. Ils maintiennent tous des cellules souterraines à Jérusalem-Est et une présence à Jaffa, un autre foyer de la flambée.
Le roi de Jordanie Abdallah réagit à une rumeur d’accord entre Israël et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman pour le transfert de la tutelle religieuse du mont du Temple et de la mosquée Al Aqsa, de la couronne jordanienne à la monarchie saoudienne. Ce rôle est essentiel pour soutenir la revendication de légitimité de la dynastie hachémite jordanienne.
Le Fatah palestinien recherche à générer les troubles pour soutenir ses exigences, et obtenir l’autorisation que les élections palestiniennes prévues en mai, les premières en 15 ans, puissent installer des isoloirs à Jérusalem-Est à l’intention des résidents palestiniens. Israël rejette cela comme une manœuvre pour diviser sa capitale. Le Fatah, dirigé par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, s’est par la suite, servi des émeutes comme prétexte pour reporter à nouveau les élections, cette fois de façon à faire obstacle à une victoire certaine du Hamas et à la prise de contrôle de la Cisjordanie ainsi que de la bande de Gaza.
Le Hamas utilise les batailles de rue pour protester contre les arrestations collectives de ses dirigeants de Cisjordanie par les forces de sécurité israéliennes. Elles aussi ont l’intention d’éviter une victoire du Hamas.
Al Mourabitun a été choisi pour mener la campagne violente, afin d’afficher ainsi sa nature djihadiste. Ce groupe fondamentaliste clandestin est signalé pour faire preuve d’une grande ferveur religieuse et a de l’expérience dans a façon d’enflammer la violence religieuse parmi les musulmans palestiniens. Basé sur le Mont du Temple, ce groupe, qui tire son nom du Coran, appelle les fidèles à défendre les lieux saints de l’Islam contre les infidèles. Ses deux ailes séparées, une pour les hommes, l’autre pour les femmes,1 sont dédiées à la protection des institutions musulmanes et des sanctuaires du Mont du Temple contre les Juifs.
Les émeutiers palestiniens croient donc qu’ils mènent le bon combat fondamentaliste musulman contre leurs ennemis fondamentalistes, les juifs orthodoxes. Le groupe juif, Lahava, qui s’est lancé contre les assaillants palestiniens dans la bataille lorsque la police les en a retardé, n’a fait qu’alimenter le feu. Il est difficile de blâmer la police de Jérusalem de ne pas avoir étouffé la violence dans l’œuf ou comprendre sa direction, maintenant que les affrontements entrent dans leur deuxième semaine. Comprendre et décrypter la motivation profonde impliquée à l’origine du mouvement est à juste titre le travail des services de sécurité et de renseignement.