Les immenses funérailles qui ont suivi la mort du rabbin Soloveitchik, leader spirituel de la yeshiva Brisk du courant lituanien, ont rassemblé des milliers de personnes. On n’a pas du tout aperçu la police dans ce secteur. opinion
Ami Rohe Dombes | 31/01/2021 partage
Commissaire de police. Photo: Police israélienne
Après près d’un an de fléau du corona virus, l’échelon politique et la police ont échoué, de concert, à lutter contre la propagation. Alors que la police s’occupe de là où c’est “facile” pour elle, quand il s’agit du monde ultra-orthodoxe, le nouveau commissaire a montré qu’il plie face aux tolérances implicites du Premier ministre (contexte pré-électoral : ne pas fâcher les partis Haredim).
À la lumière des photos des funérailles d’avant-hier (dimanche 31 janvier), l‘indépendance de l’échelon professionnel dans le domaine de la sécurité intérieure reçoit une note accablante. Il s’agit des funérailles du Gramad Zatzokal à Jérusalem (Rosh Yeshivat Brisk). La police a déclaré que de contrôler ces funérailles aurait conduit à “l’effusion de sang“. Et le Corona ne tue pas? Alors pourquoi sommes-nous en quarantaine? Pourquoi les hôpitaux s’effondrent-ils à cause de la surpopulation? Selon les chiffres du ministère de la Santé, le virus tue environ 4 000 personnes par an.
Selon le site Internet de cette congrégation, la police de Jérusalem n’est même pas arrivée dans la zone. Le rabbin Soloveitchik était à la tête de la yeshiva Brisk du courant lituanien. Le cortège funèbre, auquel ont assisté des milliers de personnes, a quitté son domicile de la rue Elie HaCohen, en direction du mont des Béatitudes à Givat Shaul. Pendant ce temps, la police de Jérusalem ne s’est pas pointée à l’horizon et les directives relatives au coronavirus ne sont pas purement et simplement pas appliquées. La foule s’est rassemblée sans la moindre opposition, contrairement aux restrictions de confinement », lit-on dans la presse.