Le Shin Bet israélien craint de nouvelles attaques terroristes en 2021, à cause de meilleures capacités du Hamas
par Benjamin Kerstein
La nouvelle «unité fantôme» de Tsahal mène un exercice. Photo: Bureau du porte-parole de Tsahal.
Après un an en Israël marqué par l’absence de guerre majeure, une diminution marquée des attaques terroristes et une baisse du nombre de victimes, le Shin Bet – le service de sécurité intérieure du pays – estime que 2021 sera très différent.
La situation sécuritaire en 2020 était relativement calme. Trois Israéliens ont été tués dans des attentats terroristes, contre 10 en 2019 et 16 en 2018, et quelque 430 attaques terroristes ont été déjouées, contre 564 en 2019 et 581 en 2018.
Mais le site d’information israélien Walla a rapporté mardi que l’Agence de sécurité israélienne, également connue sous le nom de Shin Bet, estime que 2021 sera caractérisée par une détérioration marquée de la situation sécuritaire, pour un certain nombre de raisons.
Parmi elles, il y a une coupure imminente des «salaires» versés par l’Autorité palestinienne aux terroristes palestiniens emprisonnés, ce qui augmentera probablement les tensions. Le changement à venir dans l’administration américaine, avec l’entrée en fonction du président élu Joe Biden mercredi, soulèvera l’incertitude quant à la reprise du versement de centaines de millions de dollars de fonds pour l’Autorité palestinienne, coupée par l’administration Trump.
En outre, le Shin Bet estime que les tensions entre Juifs et Palestiniens en Judée-Samarie (Cisjordanie) vont probablement s’aggraver, conduisant à davantage de violence et à d’éventuels crimes de haine.
Le service de sécurité prévoit également une détérioration du front de Gaza. Malgré un calme relatif à la frontière sud récemment, le groupe terroriste au pouvoir, le Hamas, renforce régulièrement ses capacités militaires et tente de fomenter des opérations terroristes en Cisjordanie. Le Shin Bet pense que cela pourrait devenir la menace la plus pressante pour la sécurité d’Israël en 2020.
Malgré ces avertissements, l’agence a également présenté des facteurs susceptibles de contribuer à atténuer les tensions, tels que les 100 000 Palestiniens employés en Israël, le rétablissement de la sécurité et la coordination civile entre Israël et l’Autorité palestinienne, et le lancement de projets conjoints.