L’Iran stocke un arsenal de missiles balistiques dans la vallée de Kermanshah

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Il y a “des dizaines de bunkers de missiles” creusés dans ce canyon,

selon le Centre de recherche et d’éducation d’Alma.

 

Missile Qiam amélioré sur lanceur lors du défilé de la défense sacrée 2019 de l'Iran, qui s'est tenu au mausolée de l'imam Khomeiny au sud de Téhéran (crédit photo : VIA WIKIMEDIA COMMONS)
Missile Qiam amélioré sur son lanceur, lors du défilé de la défense sacrée de l’Iran en 2019, qui s’est tenu au mausolée de l’imam Khomeiny au sud de Téhéran
(crédit photo : VIA WIKIMEDIA COMMUNS)

La République islamique utilise une vallée à Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, pour baser son arsenal de missiles balistiques Qiam-1 , selon un nouveau rapport du Centre de recherche et d’éducation d’Alma.

“Non seulement nous avons une identification positive de l’arsenal de missiles balistiques Qiam-1 à Kermanshah , en Iran, mais vous pouvez même trouver directement cette base de missiles depuis un point d’observation dominant”, a déclaré le Centre Alma la semaine dernière.

Trois sites souterrains

Le rapport montre des missiles balistiques Qiam-1 basés dans une zone à environ 150 kilomètres de la frontière avec l’Irak. Les missiles seraient conservés dans des dizaines de bunkers dans trois sites souterrains. L’un d’eux se trouve dans le canyon de Konesht.

Il y a “des dizaines de bunkers de missiles” creusés dans ce canyon, indique le centre de recherche.

Une vidéo en ligne produite par Alma montre des preuves de 61 bunkers abritant des missiles dans le canyon. Les images montrent également à quoi pourrait ressembler un bunker pour un missile Qiam.

Les chercheurs disent également avoir identifié 80 autres bunkers sur un site appelé Panj Pelleh. Ceux-ci pourraient abriter des missiles Qiam ou Fatteh. Le site du canyon possède aussi des armes anti-aériennes. Le centre de recherche montre la localisation des sites et le contexte général de la zone. Il montre qu’il existe des sites de missiles sol-air sur la base aérienne de Kermanshah.

Fusées Sejil 2 (à droite) et Qiam (à gauche) vues lors d'une exposition à Téhéran, Iran en 2012 (crédit : VIA WIKIMEDIA COMMONS)Fusées Sejil 2 (à droite) et Qiam (à gauche) vues lors d’une exposition à Téhéran, Iran en 2012 (crédit : VIA WIKIMEDIA COMMONS)

Alma, situé à Migdal Tefen (au nord de Karmiel, en Galilée) se décrit comme “un centre d’éducation et de recherche, dédié à la recherche sur les défis de sécurité aux frontières nord d’Israël et à l’éducation des faiseurs d’opinion des centres de recherche, des universités et autres sur les complexités multidimensionnelles du Moyen-Orient.

Site de lancement de fusée balistique B référencé par le Conseil National de la Résistance

Le Conseil national de la Résistance iranienne a également mentionné ce site en mars 2021.

Le Conseil a tenu une conférence de presse à l’époque et a mentionné deux “sites de missiles balistiques du CGRI dans l’ouest de l’Iran qui ont été utilisés pour des attaques contre des pays voisins” (Kurdes en Irak).

Lors de cet événement, le CNRI a affirmé que cette zone avait été utilisée pour lancer les attaques de missiles visant les forces américaines à Ain al-Assad en janvier 2020. « Le régime n’a jamais précisé exactement d’où les frappes de missiles ont été lancées », indique leur rapport.

Selon le Centre d’études stratégiques et internationales, le Qiam-1 « est un missile balistique à courte portée (SRBM) à carburant liquide développé et déployé par l’Iran. Le missile est une variante indigène du Shahab-2 SRBM. Contrairement aux autres variantes du Scud iranien, il n’a pas de nageoires caudales externes et possède une ogive de séparation. L’Iran a utilisé le Qiam-1 dans des opérations de combat à plusieurs reprises depuis 2017. »

Le Centre Alma de Recherche et d’Enseignement porte le prénom de la fille de sa fondatrice, le Lieutenant-Colonel de réserve Sarit Zehavi. Celle-ci, louant la douceur de vivre de sa région, la Galilée, s’est mise en tête de la protéger comme son enfant et l’ensemble de la population israélienne. C’est ce qu’elle fait, en présentant au monde la réalité de la menace qui émane des frontières nord avec le Liban et la Syrie, du fait de l’hyper-présence du Hezbollah, la « main sale » de l’Iran chiite.

L’objectif du centre et de son équipe de chercheurs est de rendre accessible toute la connaissance disponible sur les groupes supplétifs de l’Iran dans la région. Il s’adresse à des journalistes, comme lors de notre longue discussion, des Sénateurs et Députés étrangers, des étudiants, comme ce groupe de la Sorbonne et de Science-Po qui a frayé à la frontière, face aux guetteurs du Hezbollah, la semaine passée. À tout moment, nous pouvons les questionner sur les indices récents de risque de guerre. Ces trois dernières semaines, notamment, 6 avions de ligne « civile” iranienne, “Mahan Air » se sont posés sur la base militaire russe de Hmeimim, en Syrie, pour déverser des matériaux militaires ultra-sensibles, Moscou, leurrant les accords tacites israélo-russes, offre son bouclier contre le moindre risque de frappe israélienne : l’alliance irano-russe bat son plein, au Proche-Orient comme en Europe de l’Est… 

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