Gaza ou Aza, l’ange déchu du Zohar ?

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Dans la nuit du 7 août 2022, une trêve a été conclue entre Israël et le Jihad islamique palestinien (implanté dans la bande de Gaza) mettant un terme à l’opération « Aurore ». Celle-ci a été déclenchée  le 5 août 2022, lorsque Tsahal est parvenue (de façon spectaculaire) à éliminer le commandant des Brigades Al Qods (responsable de la branche armée du mouvement terroriste dans la bande de Gaza). Au cours de cette opération, un autre responsable de l’organisation terroriste a été éliminé ainsi que des dizaines de terroristes. En représailles, le JIP a envoyé des centaines de roquettes sur Israël, choisissant de nuire à toute la population palestinienne de l’enclave (l’interdisant de venir travailler en Israël et la privant du carburant indispensable pour le fonctionnement de la centrale électrique).  La question se pose en fait de savoir s’il n’existe pas un lien entre la relation contemporaine Israël – Gaza et le récit Biblique. En effet, le mot Gaza se dit, en hébreu, « Aza » (עזה). Pour sa part, dans le Zohar, Aza (orthographié עֲזָ”א) est le nom d’un des Néfilim chassé du Ciel, à l’origine de la corruption des hommes.

 

Dans le Zohar, Rabbi Shimon Bar Yorai (IIe siècle) a expliqué aux rabbins que lorsque D. a voulu créer l’homme, beaucoup d’anges s’y étaient opposés. Ceux qui ont soutenu que l’homme pécherait (« l’homme ne respecte pas l’honneur… » Téhilim 49 :13), ont été détruit par le feu. D’autres ont douté de la valeur de l’homme, demandant à D. : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? » (Téhilim 8:5). D. a alors confirmé qu’il voulait créer l’homme, qu’il serait à leur image et qu’il aurait une sagesse supérieure à la leur.

 

Deux des anges qui s’étaient opposés au projet Divin, Aza et Azael, se sont permis de faire observer qu’Adam avait péché. Cette réflexion a naturellement provoqué le courroux Divin : « Si vous y aviez été, vous auriez été pire que lui ». D. les a donc fait « tomber du Ciel » tout en en « réduisant leur Sainteté ».

Toutefois, lorsqu’ils sont arrivés sur terre, D. a vu qu’Aza et Azael corrompaient le monde : « ils se prostituèrent après les femmes du monde et trompèrent le monde » : « Qui fait des vents Ses messagers… ? » (Téhilim 104:4). Il les a donc enterrés dans « les montagnes d’autrefois » (d’où ils enseignent encore aux gens la sorcellerie et les divinations). En effet, Aza et Azael avaient l’habitude de parler aux gens de ces questions supérieures qu’ils avaient connues, quand « ils étaient en haut dans le ciel ».

Parmi ceux qui fréquentaient Aza et Azael, figure Bilaam (chargé par Balak de maudire Israël). Ce dernier s’enfermait chaque jour avec eux dans ces montagnes: « Bilaam a dit: Balak, le roi de Moab, m’a fait venir d’Aram, des montagnes d’autrefois » (Bemidbar 23: 7). En effet, Bilaam avait l’habitude de se louer de cet endroit (Bemidbar 24:16).

Force est donc de constater l’étrange coïncidence entre le nom de l’ange déchu « Aza » (qui a enseigné à Balaam les techniques pour maudire Israël) et celui de la « Bande de Aza » qui cultive toujours la haine d’Israël.

Notons que la présence d’Etres Célestes est également évoquée dans la Genèse (6,1-4) qui les mentionne comme étant les האלוהים בני  (bné haélohim que l’on pourrait maladroitement traduire par fils de D.) ou encore les néfilim (qui tombent ou sont tombés). Ceux-ci se sont accouplés avec des femmes (humaines) et eu avec elles des guiborim : « les hommes s’étaient multipliés sur la terre, et les bne Élohim ont trouvé les filles belles et les prirent pour femme ».

Résultat, « la terre s’est remplie d’iniquité et de corruption », au point que D. a regretté la création en décidant d’y mettre fin. Le monde a finalement été sauvé par Noé qui a convaincu D. de ne pas le détruire en permettant à la civilisation de se reconstituer. La présence de ces האלוהים בני qui s’accouple avec des femmes dans la Genèse n’en reste pas moins mystérieuse d’autant qu’ils ont généré avec les femmes humaines une curieuse progéniture (le Livre de Daniel 4 :13,17, 23, nomme les  anges déchus « Veilleurs »).

En effet, selon le Zohar, les progénitures des « anges déchus » se répartissent en cinq catégories : les Néfilim (Déchus), les Guiborim (forts), les Anakim (Géants), les Réfaïm (fantômes), les Emim (terreurs ou habitants de moab) et les Amalékim (descendants d’Amalek)», c’est-à-dire les ennemis d’Israël.

Certes, pour le Rabbin Shimon Bar Yochai, les « האלוהים בני» ne sont pas les « fils de D. » mais plutôt des « fils de juges » ou des « fils de nobles ». Par ailleurs, le mal contemporain ne doit plus être attribué aux forces célestes (et donc à ses anges déchus), mais doit être traité comme un « mauvais penchant » ( yetzer hara ). De même, le Zohar précise que les « anges mauvais » ne sont en fait qu’une incarnation des vices humains, qui dérivent de la représentation des forces impures (Qliphoth).

Il n’en demeure pas moins que depuis la conquête de Canaan, Israël n’a cessé d’être contrarié par des habitants de la Bande de Gaza ou par les Géants qui résidaient à proximité, dont la description est proche des Anakim ou des Amalékim. D’ailleurs, le livre des Néviim, précise que lors de l’entrée d’Israël sur sa terre, il ne restait plus de géants sauf à Gaza, Gath et Ashdod (Yeochoua 11,22).

Parmi les premières confrontations entre Israël et la bande de « Aza », on peut citer  le Livre des Juges : Samson s’était épris de Dalila, jeune fille philistine originaire de la vallée de Sorek, située à proximité de la Bande de Gaza (12° siècle av ec). Il  souhaitait l’épouser malgré l’opposition de sa mère. Samson était doté d’une très grande force physique dont les philistins, ennemis d’Israël, voulaient connaître le secret. Ils ont alors chargé Dalila de le découvrir. Après avoir esquivé la question, Samson a finalement expliqué à la jeune séductrice que sa force venait de ses cheveux de nazir (car il était consacré à D). Aussi, a-t-elle profité de son sommeil pour les lui couper avant d’appeler les responsables philistins qui lui ont crevé les yeux, l’ont capturé et emmené à Gaza. Lorsque ses cheveux ont repoussé, Samson a fait tomber les colonnes du palais, se tuant avec 1000 philistins gazaouis.

De même, le chapitre 17 du premier Livre de Samuel raconte la victoire de David (10° siècle av ec) sur le Géant Goliath, originaire de la ville de Gath (située entre Jérusalem et Ashkelon). Goliath ne cessait de provoquer Israël et de blasphémer son D. unique. Or, David a accepté le duel et est parvenu à vaincre le géant, en dépit de la différence de taille et de force physique (grâce à sa fronde, il lui a crevé un œil avant de lui trancher la gorge). À la mort de Saül, David a pu devenir Roi de Juda puis d’Israël (dans une dimension messianique). Dans cet épisode, le géant était originaire d’une ville proche de la bande de Gaza (en guerre contre Israël) qui en comprenait également de nombreux.

On ne peut dès lors que s’interroger sur la malveillance récurrente des responsables politiques de la bande de Gaza et leur haine d’Israël, Tout comme sur leurs liens avec la nature particulière des personnes décrites dans le Zohar, systématiquement opposées à Israël.

Gageons que les responsables de la bande de « Aza » se nettoient des souillures distillées par l’ange Aza, qu’ils trouvent la sagesse et enfin les bases d’une coexistence harmonieuse avec Israël, ne serait-ce que dans l’intérêt des Palestiniens.

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