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Gérald Darmanin veut dissoudre la Ligue de défense noire africaine, qualifiée de «structure raciste»
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce lundi le lancement d’une procédure « engageant la dissolution de la Ligue de Défense Noire Africaine ». Une décision qui intervient après des incidents survenus ce week-end à Val-de-Reuil, dans l’Eure. Le maire a notamment été enfariné.
« Les discours de cette structure raciste appellent à la haine et à la discrimination », a souligné Gérald Darmanin. Une procédure de dissolution de la Ligue de défense noire africaine a été lancée a annoncé le ministre ce lundi, ajoutant que « les actions » de cette dernière « causent des troubles à l’ordre public ».
La semaine dernière, une violente rixe opposant la communauté kurde à la communauté africaine a éclaté dans la commune de Val-de-Reuil. Une dispute entre deux enfants, l’un d’origine kurde, le second d’origine sénégalaise, serait à l’origine des faits. Une marche organisée par des Kurdes a ensuite eu lieu mardi dernier dans la ville. La Ligue de défense noire africaine a quant à elle appelée à un rassemblement devant la mairie ce samedi.
« 30 individus racistes et violents menés par un ex-rappeur condamné pour viol »
Une centaine de personnes se sont réunies et une partie d’entre elles ont envahi la mairie, tandis qu’un mariage était en train d’être célébré. Le maire a été enfariné et son adjointe, Fadilla Benamara, a été violentée en tentant de s’interposer. Cette dernière s’est vue attribuer 3 jours d’Incapacité totale de travail (ITT) selon France Bleu. « 30 individus racistes et violents menés par un ex-rappeur condamné pour viol envahissent la mairie, rejoints par 70 autres, arrachent la porte de la salle du conseil et bousculent une élue courageuse portant l’écharpe tricolore », a lâché l’édile, Marc-Antoine Jamet (PS), sur Twitter.
Ce qu’il faut savoir sur la Ligue de défense noire africaine que souhaite dissoudre Darmanin
Le ministre de l’Intérieur a justifié cette décision suite aux incidents survenus dans la commune de Val-de-Reuil. Mais que sait-on sur cette organisation contestée ?
Des membres de la Ligue de défense noire africaine participent à un rassemblement près de la place de la Concorde et de l’enceinte de l’ambassade des Etats-Unis, à Paris le 6 juin 2020. AFP
L’organisation panafricaine à quatre lettres revient dans le débat public. Cette fois-ci, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin veut faire preuve de fermeté en engageant une procédure de dissolution pour la controversée Ligue de défense noire africaine. “Les discours de cette structure raciste appellent à la haine et à la discrimination. Ses actions causent des troubles à l’ordre public, comme ce week-end à Val-de-Reuil (Eure) “, a-t-il déclaré sur Twitter. Les faits remontent au 11 septembre : une trentaine de personnes envahissent l’hôtel de ville lors d’une cérémonie de mariage. Ces individus bousculent une élue municipale et enfarinent le maire PS Marc-Antoine Jamet. Ce jour-là, la Ligue de défense noire africaine (LDNA) avait appelé à un rassemblement, une semaine après une rixe qui avait suscité de nombreuses tensions dans la ville, rapporte France 3.
Très vite, les réactions politiques pleuvent sur les réseaux sociaux à commencer par les propos du maire de Val-de-Reuil : “Une élue courageuse a été bousculée comme on ne peut pas l’être dans un lieu de la République, c’est inconcevable et insupportable !” Avec le scrutin présidentiel en ligne de mire, les politiciens de tout bord affichent leur soutien aux élus agressés. A droite sur l’échiquier politique, le député (LR) azuréen Eric Ciotti appelle le ministre de l’Intérieur à dissoudre la LDNA qu’il décrit comme un “mouvement de haine“, à l’origine des incidents. Dans le camp de La République en Marche, la députée Syrra Sylla évoque “des images très choquantes” affirmant que “les attaques gratuites et graves” se multiplient à l’égard des élus. Son suppléant Yanis Khalifa, également adjoint municipal à Elbeuf, s’était fait agresser en pleine rue le 24 août dernier dans sa commune.
De leurs côtés, les membres de la LDNA répondent sur le site web “qu’aucune agression physique n’a été commise sur les représentants de la ville de Reuil”. Mais ce n’est pas la première fois que l’organisation panafricaine fait parler d’elle. Depuis sa création en 2017, la Ligue de défense noire africaine enchaîne les actions coup de poing qu’elle dit réaliser au nom de la lutte contre le racisme et la promotion du panafricanisme. A la tête de cette organisation, on retrouve son président-fondateur Egountchi Behanzin, de son vrai nom Sylvain Afoua. L’homme souvent coiffé d’un béret noir emprunte son pseudo à celui du roi du Dahomey (ancien royaume africain situé dans le sud de l’actuel Bénin) connu pour avoir lutté contre les armées coloniales. L’activiste a déjà eu affaire à la justice. Avec un autre membre de la LDNA, il a été condamné le 25 novembre à six mois de prison pour acte d’intimidation envers l’ancien maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany.
Plusieurs coups d’éclat médiatisés
Sur Facebook, près de 300 000 personnes sont abonnées à leur page qui reprend en direct des agressions jugées “négrophobes”. Ils sont plus de 50 000 sur Instagram. Sur Twitter, leur compte a été suspendu. Ils communiquent aussi via leur site internet amateur – fond noir et logo en or – où l’on peut lire qu’il y a “une agression négrophobe toutes les 50 secondes en France.” La voix de l’organisation devient plus audible lors des manifestations antiracistes qui s’organisent dans le pays au printemps 2020. Sous le choc après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, les mouvements de soutien se multiplient. A l’instar d’autres militants et associations anti-raciste, le groupuscule appelle au déboulonnage de plusieurs statues de personnalités historiques françaises, estimant que les figures telles que Montesquieu ou Napoléon devraient reposer dans un “musée des mauvais hommes”.
Dans ce contexte, le leader de la LDNA s’invective qualifiant l’Etat français d'”un Etat totalitaire, terroriste, esclavagiste, colonialiste“. A l’époque, le Rassemblement national dirigé par Marine Le Pen appelle à dissoudre l’association. Mais les activistes panafricains n’en sont pas à leur premier coup d’éclat. Le 25 mars 2019, les membres du mouvement se réunissent devant la Sorbonne réclamant l’annulation de la représentation des Suppliantes, pièce de théâtre du tragédien grec Eschyle. Pour le groupuscule inculte, l’utilisation de masques couleur cuivre pour représenter les Danaïdes s’apparente à un blackface. Quelques semaines plus tard, c’est au tour de la Villette d’être cernée par une manifestation. Cette fois-ci, les activistes affirment que les archéologues européens cachent le fait que le pharaon serait en fait “noir”
Des propos haineux envers les soldats morts au Mali
En dehors des lieux culturels, l’organisation s’attaque aussi la rédaction du quotidien d’extrême droite Valeurs Actuelles, après la publication d’une fiction mettant en scène la députée Danièle Obono(France Insoumise) en esclave. Après trois jours de mobilisation devant les locaux, Egountchi Behanzin s’entretient avec le directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune. Le leader demande au journaliste si la rédaction était “capable de prendre un député de confession juive à l’Assemblée nationale et de le projeter dans des camps de concentration ?”. À noter que la question des juifs est souvent reprise dans son argumentation – attestant d’une certaine obsession pour le sujet. En parallèle, l’organisation s’intéresse aussi aux activités de la France en dehors du territoire – notamment sur le sol africain.
En septembre 2020, le leader du mouvement est arrêté à Bamako alors qu’il essaie de mettre le feu à un drapeau français devant l’ambassade de France en déclarant “la France opprime le peuple africain”. Le lendemain, il est libéré. En janvier 2021, deux militaires de la force Barkhane sont tués au Mali et la LDNA va plus loin affirmant “ne pas regretter la mort de ces militaires qui n’auraient pas dû protéger au Mali les intérêts économiques de la bourgeoisie criminelle française menée par Bolloré”. Après ses propos, la Licra – association luttant contre le racisme – appelle Gérald Darmanin à dissoudre la LDNA : “La dissolution de la Ligue de défense noire africaine n’est pas une option : c’est une nécessité contre les crachats et les atteintes à l’honneur de nos soldats, morts pour la France contre le terrorisme islamiste.”