La délégation syrienne a cherché «à faciliter le retour de la Syrie dans la Ligue arabe et à recevoir une aide financière pour le paiement des dettes vis-à-vis de l’Iran et la levée des sanctions occidentales contre Damas – Selon le site d’actualités basé à Londres Asharq Al-Awsat
La base russe de Hmeimim à Lattaquié, le mois dernier, a accueilli une réunion entre des responsables syriens et israéliens sous les auspices de la Russie, qui comprenait une discussion sur un certain nombre de points, y compris la demande de Jérusalem de procéder au retrait de l’Iran et ses milices hors de Syrie.
Il n’y a eu aucun commentaire officiel de Damas ou de Jérusalem sur ces informations.
Selon un rapport du “Centre d’Etudes Bridges” syrien, à paraître demain (lundi 18 janvier), cette réunion comprenait, du côté syrien, le directeur du Bureau de la sécurité nationale, le général de division Ali Mamlouk, le conseiller à la sécurité du palais, Bassam Hassan, et du côté israélien, Gadi Eisenkot, l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, et Ari ben Menashe, l’ancien agent du «Mossad» en présence du commandant des forces russes en Syrie, Alexandre Tchaïkov.
Le centre a déclaré que la délégation syrienne avait demandé “de faciliter le retour de la Syrie dans la Ligue arabe, d’obtenir une aide financière pour rembourser les dettes enregistrées vis-à-vis de l’Iran et arrêter les sanctions occidentales vis-à-vis de la Syrie pour ouvrir la voie (devant Damas) et l’amener à expulser l’Iran”, notant que les demandes israéliennes incluaient “le retrait complet de l’Iran, du Hezbollah, des milices de Téhéran et la formation d’un gouvernement comprenant l’opposition, la restructuration de la sécurité et de l’establishment militaire, ainsi que le retour des officiers déchus avec des garanties.
“La réunion ne s’est pas terminée par des accords spécifiques, mais elle constitue le début d’un itinéraire à long terme vers lequel la Russie se dirige et on devrait assister à une expansion majeure de ce processus en 2021, car Moscou estime que l’établissement d’une relation directe entre le régime syrien et Israël pourrait constituer une bouée de sauvetage pour le régime et obtenir le soutien international pour son projet politique en Syrie.”
À la mi-2018, la Russie et les États-Unis sont parvenus à un accord par lequel Washington abandonnerait l’opposition syrienne, permettant de renvoyer les forces du régime dans le sud de la Syrie et pousser les «forces internationales à se désengager» dans le Golan.
Le centre a déclaré: “La paix avec Israël est une solution idéale pour que le régime sorte du blocus diplomatique et économique”.
Pour sa part, l’Iran est conscient, selon le rapport, que le régime “recherche des sorties qui le ramèneront dans le système international et l’aideront à se débarrasser des restrictions iraniennes et russes ou de l’une d’entre elles … Par conséquent, Téhéran cherche à faire obstacle aux efforts du régime, et il a déjà fait obstruction aux efforts russes qui coordonnent ces tendances.
Mardi dernier, Israël, avec le soutien des États-Unis, a lancé les raids les plus lourds sur des sites iraniens et syriens dans le nord-est de la Syrie. L’armée israélienne a annoncé dans son rapport annuel pour 2020 qu’elle avait mené 50 frappes aériennes sur des cibles en Syrie, et lancé plus de 500 obus et missiles intelligents au cours de l’année écoulée, dans le but «d’empêcher le positionnement de l’Iran en Syrie».
On pense que la partie israélienne, qui démultiplie ses attaques en bénéficiant du soutien de l’administration du président Donald Trump jusqu’au dernier jour de son mandat, veut fixer de «nouvelles règles» avec la réception de l’administration Joe Biden, qu’elle pense être sur le point de négocier avec Téhéran sur le programme nucléaire.
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