Strasbourg
COMMUNIQUE DU BNVCA 66 rue Laugier 75017 PARIS
Le Président Sammy GHOZLAN 01 77 38 49 44
PARIS LE 10 JANVIER 2021
Communiqué de Presse Le (BNVCA) vient de déposer plainte au commissariat central de Strasbourg ce dimanche 10 janvier 2021
par son avocat strasbourgeois Maître Raphaël NISAND.
, contre la société DELIVEROO et le ou les livreurs antisémites
Cette plainte vient à la suite de celle de plusieurs restaurateurs ”casher ” de Strasbourg pour des faits de boycott et de discrimination raciale qui se sont produits le 7 janvier 2021 et qui nous sont relatés ainsi
Dans l’un des restaurants, le livreur DELIVEROO a demandé « quelle est la spécialité du restaurant ? » Quand le restaurateur lui a dit « spécialités israéliennes » le livreur a répondu « Ah bon alors je ne livre pas pour les Juifs » et il a tendu son portable en disant « voilà c’est annulé ».
Comme le restaurateur lui a exprimé son incompréhension, le livreur a rétorqué « c’estcomme ça je ne livre pas pour les juifs » puis il est reparti.
Dans un autre restaurant casher de Strasbourg le même jour se sont passés des faits similaires, toujours avec un livreur DELIVEROO. Le BNVCA est stupéfait qu’un ou plusieurs livreurs estampillés DELIVEROO osent pratiquer ouvertement la discrimination antisémite.
L’un des restaurateurs décrit son livreur comme d’origine nord africaine.
Le BNVCA demande à Deliveroo d’expliquer d’une part cette attitude discriminatoire et d’autre part de prendre les mesures à l’encontre du ou des livreurs coupables de ce délit manifeste Nous exigeons que les dirigeants de DELIVEROO publient une charte destinée à leur personnel, interdisant le boycott et la discrimination. Le BNVCA exige cela d’autant plus que dans la période sanitaire actuelle la livraison reste la seule activité possible pour les restaurateurs. DELIVEROO est un des leaders de ce marché de livraison et a donc une responsabilité particulière. Le BNVCA fait donc une fois de plus le constat que antisionisme et antisémitisme sont intimement liés et condamnables
Nous sommes satisfaits que les services de Police prennent cette affaire immédiatement très au sérieux et s’activent à rechercher le ou les auteur des faits incriminés pour les mettre à la disposition du Procureur de la République .
Un livreur antisémite refuse la course
Par deux fois dans deux restaurants casher strasbourgeois jeudi, un ou deux livreurs ont refusé de prendre une course au motif qu’ils ne livraient « pas pour les juifs ». Les restaurateurs ont porté plainte, de même que le bureau national de vigilance contre l’antisémitisme.
Par Jean-Frédéric TUEFFERD – Hier à 19:21 | mis à jour à 06:43 –
Jeudi 7 janvier, un livreur siglé Deliveroo s’est présenté dans un restaurant casher de Strasbourg. « Il a demandé quelle est la spécialité du restaurant. Quand on lui a dit la cuisine israélienne, il a répondu : « Je ne sers pas les juifs » et il a tendu son portable en disant : « Voilà c’est annulé », raconte Me Raphaël Nisand. La même scène s’est déroulée quelques instants plus tard dans un autre restaurant casher, sans que l’on puisse savoir pour l’instant s’il s’agit du même livreur.
Suite aux faits, les deux restaurateurs ont porté plainte vendredi matin et prévenu le consistoire israélite. Shabbat passé, une nouvelle plainte a été posée dimanche par Me Nisand, au nom du bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), pour discrimination dans l’offre d’un bien ou d’un service en raison de l’ethnie, la race ou la religion contre Deliveroo et le ou les livreurs. « C’est maintenant à la diligence des autorités de police et du procureur », note Me Nisand. Une enquête a été ouverte.
Tout cela atterre l’avocat : « Le seul moyen de subsister pour les restaurants actuellement, c’est le click and collect et donc il faut passer par les livreurs. Et c’est inquiétant de savoir que des livreurs ont ce type de réactions pour les restaurateurs comme pour les clients. Ça rappelle des heures sombres de l’histoire. C’est le marquage et le boycott ! D’autant plus qu’ici, on passe d’Israël aux juifs », de l’antisionisme à l’antisémitisme.
« Ce n’est pas nouveau », soupire un livreur Deliveroo contacté hier soir avant sa tournée. Il évoque une histoire entre un restaurateur et un livreur l’an dernier. « Mais c’en était resté là. » Par contre, croit savoir ce livreur, « les restaurateurs ne peuvent porter plainte que contre le ou les livreurs ; Deliveroo n’est pas responsable car n’est pas employeur ». Le BNVCA n’en exige pas moins « que les dirigeants de Deliveroo publient une charte destinée à leur personnel, interdisant le boycott et la discrimination ».