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Le rythme soutenu des vaccinations et le confinement peuvent-elles rattraper et neutraliser les souches du Covid au galop?
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Le premier et le plus grand laboratoire humain pour observer la course entre la vaccination et les variantes de covid plus est proposé par Israël, avec son programme de vaccination accéléré, combiné à un confinement strict. La date limite pour les premiers résultats a été fixée à la fin du mois de mars, lorsque le Premier ministre Binyamin Netanyahu promet que le pays sera sorti du bois et prêt à revenir à la normale d’avant la pandémie, en matière d’ouverture de l’économie.
Pour l’instant, les bois se referment dans l’obscurité. Vendredi et samedi, le nombre de décès a augmenté sans relâche – plus de 60 nouveaux décès, portant le total à 3645 depuis le début de l’épidémie et 993 patients gravement malades sur les 1710 hospitalisés. Les communautés juives ultra-religieuses et arabes affichent le plus grand nombre d’infections, mais elles, avec le grand public, sont plus disposées à coopérer avec la décision de confinement strict de deux semaines qui est entrée en vigueur jeudi à minuit, bien que les barrages routiers de la police étaient là pour renforcer l’application de la mesure sur les autoroutes et dans les villes. (Voir la photo du centre-ville de Jérusalem.)
Le public a acclamé l’annonce que le programme de vaccination du gouvernement, qui avait ralenti,, se poursuivrait cette semaine sans interruption, rendu possible par un nouvel accord avec Pfizer pour la livraison de centaines de milliers de nouvelles doses par semaine à partir de dimanche, jusqu’à 10 millions de doses d’ici mars.
Jusqu’à présent, près d’un cinquième de la population a été vacciné. L’administration des deuxièmes doses a commencé samedi soir et se poursuivra parallèlement à la prochaine série de vaccination pour le personnel enseignant et d’autres membres du personnel essentiel et les Israéliens de plus de 50 ans. Les responsables de la santé proposent un délai de deux à trois semaines pour vacciner tous les Israéliens de plus de 16 ans.
Pfizer avait décidé que l’immunisation de la population de tout un pays fournissait un cadre inestimable pour l’essai de masse final de son produit. L’Organisation mondiale de la Santé comme l’entreprise attend avec impatience les résultats.
Les vaccinations en masse offrent quant à elles des avantages supplémentaires au-delà de la protection directe contre un fléau virulent, a déclaré vendredi le directeur de la santé publique du ministère de la Santé, le Dr Sharon Alroy-Preis, dans une interview télévisée. L’immunité collective peut évoluer, a-t-elle déclaré, et empêcher les mutants viraux (10 à 20% des cas) de se développer avant qu’ils ne prennent racine, ce qui serait une seconde bonn1e nouvelle. Les fabricants auront accès à des données vérifiées pour la recherche d’améliorations et le développement ultérieur de leur vaccin.
Le Dr Alroy-Preis a promis que le transfert des données au géant pharmaceutique ne violerait aucun code de confidentialité individuel. Ils ne recevront que des informations communiquées au public, a-t-elle déclaré, notamment: «Combien de cas, combien de cas graves, combien de décès, combien de vaccinés».
Les professionnels de la santé continuent de croire que les vaccins actuels offrent une protection contre les nouvelles mutations covid, bien que les données ne soient pas encore assez complètes pour une détermination finale. Cependant, une recherche conjointe de Pfizer et de l’Université du Texas a montré dans son premier essai que le vaccin de la société était capable de tuer les souches britanniques et sud-africaines, bien qu’il n’ait pas encore été soumis à un examen par les pairs. Après la découverte du mutant britannique covid dans différentes parties du pays, ce qui explique en partie la flambée de l’infection, quatre cas de la variante sud-africaine ont été identifiés, tous provenant de personnes rentrées d’Afrique du Sud ou en contact avec elles.