Guerre d’Israël contre les terroristes du Hamas :
La prise d’otages, un projet pervers !
par Jean-Marc Alcalay
Quelques précisions
Pour le dire d’un mot, la psychanalyse définit la perversion comme étant la jouissance d’un objet. Entendons par objet, un objet humain ou non humain. Ainsi, parle-t-on de relation d’objet ou d’investissement d’objet pour mesurer la qualité des relations humaines ou non qu’un individu puisse tisser avec son semblable.
Qu’est-ce que la perversion ?
La perversion ou de façon plus atténuée et nuancée, la perversité implique la possibilité de malmener son objet, de le faire souffrir, de le manipuler, de telle façon parfois qu’il devienne lui-même un bourreau, c’est par exemple, le projet littéraire sadien ou la relation trouble sadomasochiste. Le tout pour que celui qui tourmente, sadisme, torture…puisse en tirer une jouissance qui parfois peut conduire jusqu’au meurtre sanglant.
Ajoutés à ces perversions des traits paranoïaques à forte contenance d’idéologie antisémite, de la propagande, une éducation antijuive…, et vous obtenez des meurtres de masse dont les nazis, Hitler en tête et pervers suprême, ont été les experts industriels en cruauté, relayés aujourd’hui par les terroristes du Hamas et autres Djihadistes, renforcés dans leurs tueries par la prise de Captagon.
Exhibition du crime, jusqu’à la nausée
Une idéologie dont la politique est avant tout antisémite, soutenue par une orientation psychique perverse. Pour tuer l’autre, il faut le déshumaniser, lui retirer son âme d’humain, le chosifier, ce qui facilite son meurtre sans culpabilité aucune avec une froideur extrême, sans affect aucun, comme le font les pervers. À noter une différence avec les nazis qui eux cachaient leurs crimes, le Hamas les montre avec délectation en filmant les scènes d’horreur où il s’exhibe tout en exhibant les meurtres de ses victimes, de quoi exciter encore les jouissances spéculaires des voyeurs de meurtres des Juifs. Attention donc aux images dont certains peuvent se délecter de leur horreur. Mais dans ces massacres filmés du Hamas, les Israéliens ont eu raison d’en monter les atrocités aux journalistes afin qu’ils se rendent compte qui sont vraiment ces pogromistes et ces génocidaires islam-istes qui veulent se faire passer pour des résistants. Rappelons aussi que ces images servent de preuves aux enquêteurs pour repérer les massacreurs… Encore un mot. Peu de pervers sont des malades mentaux. Ils sont pleinement responsables de leurs actes, conscients de leurs crimes, ne les regrettent pas, et donc, ne s’en sentent pas coupables comme l’ont déclaré les nazis au procès de Nuremberg, comme les terroristes du Hamas d’aujourd’hui dont les otages sont devenus les objets de leur jouissance de mort.
Le Qatar : un royaume pervers !
On ne dira jamais qu’un État est pervers, langage diplomatique oblige !, mais ses dirigeants, on les dit plus facilement corrompus ce qui allège un peu le qualificatif de pervers employé plutôt en psychopathologie, mais enfin la tentation m’est grande de l’employer quand il s’agit de parler du Qatar, de l’Iran de la Russie, par exemple ! Dans les salons feutrés de la diplomatie, on préférera donc plutôt parler de stratégie, de double jeu, voire de triple jeu. Le Qatar participe d’au moins une de ces trois déclinaisons si ce ne sont les trois à la fois. Je ne résiste cependant pas à le qualifier de royaume pervers. En effet, le Qatar finance le Hamas, accueille et protège l’un de ses chefs assassins Ismaël Haniyeh, tout en servant de courroie de transmission financière entre Israël et la bande de Gaza, quand Israël croyait contenir le Hamas. Ce petit royaume achète le « respect » et le silence des nations à grands coups de pétrodollars. Le Qatar est aussi un allié des États-Unis, et dans cet imbroglio stratégique de tous ces États où la paix ne tenait qu’à un fil, le Qatar par un jeu pervers ou chacun devient le pervers de l’autre, reste malheureusement incontournable pour aider à la libération des otages. Mais à quels prix ?
Le Hamas, pervers suprême !
Eh oui !, cela a déjà marché. Ce 20 janvier, une mère et sa fille, otages américaines ont été relâchées par le Hamas, par « humanité » et ce 23 octobre, bonne nouvelle, 2 autres dames âgées israéliennes. Tiens donc, après avoir massacré comme jamais autant de femmes, d’enfants, de bébés de vieillards, de jeunes hommes, de jeunes filles, d’adolescents, le Hamas verserait dans l’humanitaire. On croit rêver ! Décidément, l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions ! En fait, il s’agit du supplice du goutte-à-goutte, ai-je lu avec justesse dans les médias et j’ajoute, du raffinement pervers sadique du Hamas. Tant mieux pour ces quatre otages à présent libres, mais à coup sûr elles ont fait l’objet d’une stratégie machiavélique du Hamas, et si cet adjectif fait référence au Prince de Machiavel, il résonne étrangement avec cet autre adjectif de maléfique. Perversion suprême que de se servir d’otages pour manipuler et retourner l’opinion contre Israël et ses principes démocratiques.
Boucliers humains annoncés
À ce jour, 25 octobre, les otages seraient au nombre de 224, peut-être moins les deux dames libérées le 24 : hommes, femmes adolescents, enfants, bébés, personnes âgées. On imagine leurs conditions de détention, l’angoisse des enfants, la détresse des bébés, l’horreur pour tous ces otages d’être aux mains de ces assassins sanguinaires qui se serviront sans doute des étrangers et des binationaux comme une monnaie d’échange pour ne pas se mettre trop à dos les pays dont ils ont kidnappé les ressortissants, pensant faire ainsi oublier leur barbarie meurtrière.
Mais je pense aux Israéliens, aux militaires, qui eux pourraient bien servir de boucliers humains, et ultime perversion, livrés aux balles de Tsahal. Je n’ose penser à cette horreur-là, mais, avec le Hamas, elle est possible. Ces otages deviendraient alors les objets de la jouissance perverse de mort des terroristes du Hamas et des autres Djihadistes qui accuseraient alors Tsahal de tuer ses propres ressortissants.
Les démocraties, même armées comme Israël peut l’être, sont peu armées contre de telles stratégies perverses dont les combattants, en treillis ou en cols blancs, se disent volontiers résistants plutôt que terroristes. Pour Israël, le dilemme est terrible, lui-même est en partie otage de cette idéologie érigée en perversion suprême. Tsahal n’a pas d’autres choix que de supprimer le maximum de ces terroristes en entrant dans Gaza, au triple risque :
- d’attenter à la vie des otages,
- de perdre des soldats,
- mais aussi, de perdre aux yeux du monde une partie de son âme,
- sauf comme ceux, et j’en fais partie, qui ont foi en Israël et à son respect de la vie !
©Jean-Marc Alcalay