Publié par Wafiq Safa est considéré comme l’homme de confiance du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en matière de missions spéciales. Il s’est occupé du dossier des soldats israéliens kidnappés en 2006, et lors de tout événement nécessitant un traitement particulier, nous le voyons sur le terrain.
La perte de dissuasion, selon Wafiq Safa
En 2019, les États-Unis lui ont imposé des sanctions. Mais en général, il n’y a pas beaucoup d’informations disponibles sur cet individu, donc lorsque Safa est interviewé, cela vaut la peine qu’on l’écoute.
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Dans une interview accordée à une agence de presse iranienne, Safa a décrit la situation stratégique d’Israël telle qu’il la voit : « Israël est dans une crise de gouvernance, et sa dissuasion a été érodée par rapport à ses trois menaces centrales : la menace palestinienne interne, la menace extérieure provenant de la frontière libanaise et la menace régionale provenant de l’axe chiite. En fait, Israël est confronté à une menace existentielle.
Israël s’est-il abstenu dans l’affaire des tentes pour ménager la piste Saoudienne ?
Comme exemple de cette érosion de la dissuasion israélienne, Safa évoque la question de la tente du Hezbollah qui a été installée il y a environ 4 mois au sud de la Ligne bleue dans les fermes de Chebaa : « Les Israéliens étaient en colère et contrariés par l’installation des tentes et sont arrivés auprès de la FINUL. Les Israéliens ont dit qu’ils viendraient à 8 heures pour l’évacuer, puis l’ont reporté à 10 heures, puis à 12 heures, puis à 15 heures. Finalement, les Israéliens ont dit qu’ils laisseraient négocier l’évacuation de la tente.
Il est clair que l’analyse de Safa de la situation israélienne ignore les rapports croissants concernant les perspectives de normalisation avec l’Arabie saoudite, mais les menaces qu’il décrit existent bel et bien dans tout le Moyen-Orient.
Israël doit préserver son aura de puissance
Afin d’éviter que ces capacités militaires ne se transforment en intentions concrètes à la manière de la guerre du Kippour de 1973, Israël doit continuer à transmettre un message de force tout en stabilisant et en resserrant ses relations avec son principal allié, les États-Unis, et en établissant de nouvelles relations au Moyen-Orient et au-delà.
D’un autre côté, l’exemple évoqué par Safa à propos de la tente des fermes de Chebaa prouve que l’ennemi auquel nous sommes confrontés interprète la diplomatie comme une faiblesse. Ces derniers mois, nous avons assisté à une escalade des provocations à la frontière libanaise. Les exemples récents incluent le franchissement de la Ligne bleue et le comportement provocateur d’un membre du Hezbollah se faisant passer pour un journaliste devant des soldats de Tsahal et de la FINUL. Cela ne semble pas bon pour la dissuasion israélienne et donne des munitions à des personnalités comme Wafiq Safa lors d’entretiens avec leur public, qui affirment qu’Israël s’est affaibli.
Les provocations peuvent s’enchaîner jusqu’au dérapage incontrôlé
De plus, de telles provocations pourraient éventuellement conduire à des violences et à des pertes humaines. Habituer les forces de Tsahal aux provocations aidera les organisations terroristes à transformer une provocation future en une attaque terroriste qui échappera à une identification précoce par Israël, et c’est l’un des plus grands risques cachés dans tous les événements qui se produisent ces jours-ci à la frontière libano-israélienne.
Ainsi, nous apprenons que la dissuasion ne peut exister uniquement par les mots ; il doit avant tout exister à travers les actes. De telles actions peuvent se situer au niveau tactique, dans la manière dont les soldats et les commandants gèrent ce qui se passe à la frontière (ce qui se passe ces jours-ci à la frontière de Gaza est également un bon exemple de ce problème). L’objectif doit être la prévention des provocations qui servent de base à la planification de futures attaques.
Israël doit attaquer l’Iran sur 3 fronts
En parallèle, il est important de poursuivre et d’investir les efforts au niveau stratégique pour positionner Israël comme un État puissant ayant des relations établies avec les États-Unis. Cela doit se produire parallèlement à une activité internationale vigoureuse contre le programme nucléaire iranien, la création de milices terroristes par l’Iran et les violations des droits de l’homme par le régime des ayatollahs en Iran.
En fin de compte, il existe un fil conducteur entre le tactique et le stratégique, et ignorer cette ligne ne fera qu’exaspérer les menaces de sécurité auxquelles nous sommes confrontés.
Vos yeux et vos oreilles à la frontière Nord,
Sarit Zehavi at Alma Research and Education Center
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