Publié par (Crédit photo : Jack Guez- Afp)
A la veille des fêtes de Tishri, l’establishment sécuritaire sonne l’alarme : les organisations terroristes ont l’ambition de commettre des attentats – en Judée-Samarie et dans d’autres régions du pays.
A peine une semaine avant le début de la nouvelle année, la réalité s’annonce plus pessimiste que jamais. Un an et demi après le début de la vague de terrorisme actuelle, nous sommes loin d’être au bout de l’escalade sécuritaire.
L’escalade toujours croissante du conflit fait de ce théâtre le plus inquiétant de la période à venir. Selon les données du système de sécurité, depuis le début de l’année 2023, il y a eu pas moins de 190 attaques significatives impliquant des mitraillages à bout portant, des coups de couteau et des voitures-béliers, plus que pendant toute l’année 2022 (au cours de laquelle on a signalé environ 180 attaques terroristes significatives). Si l’on ajoute à cela que le Shin Bet et l’armée israélienne ont déjoué plus de 500 attaques terroristes au cours des neuf derniers mois (contre 472 sur l’ensemble de l’année 2022), les chiffres sont effectivement alarmants.
Le Hamas, comme d’habitude, incite
Tsahal met en garde contre une période de festivités plus difficile que d’habitude et la définit comme une période d’essai, au cours de laquelle ils devront se surpasser pour arrêter les terroristes qui aspirent à réaliser leur plan. Les fêtes sont une période propice au désastre en raison de la forte incitation qui les accompagne de la part des Palestiniens et de la volonté de commettre des attentats terroristes. Pour preuve, au cours de cette période de l’année dernière, quatre attentats terroristes graves ont eu lieu.
La différence est qu’Israël est actuellement beaucoup plus désavantagé en raison de la récente série d’attaques meurtrières, qui pourraient servir de sources d’inspiration à des terroristes potentiels. L’attaque de Ma’ale Adoumim au cours de laquelle six Israéliens ont été blessés, l’attaque de Beit Haji au cours de laquelle une Nigériane, Bat Sheva, a été assassinée, et l’attaque à Jérusalem cette semaine, qui a grièvement blessé un homme, sont autant d’éléments déclencheurs importants et un signal aux terroristes qu’ils peuvent tenter de perpéptrer des attaques similaires. Pour cette raison, le système de sécurité travaille actuellement intensément pour arrêter des djihadistes de premier plan et pour arrêter les attaques terroristes quiqu’ils voudraient lancer, mais même l’establishment de la sécurité est bien conscient qu’il n’est pas possible d’arrêter tous les terroristes, et que pour 100 ou 200 arrestations réussies, il y aura un terroriste qui réussira à atteindre sa destination.
200 alertes quotidiennes
L’armée israélienne reconnaît une augmentation massive des tentatives d’incitation de la part du Hamas : ce qu’elle ne peut pas faire à Gaza, elle essaie de le faire en Judée-Samarie. Ils recrutent et envoient des terroristes pour mener des attaques. Pour la première fois depuis des années, on n’observe pas d’augmentation significative des alertes pendant les fêtes de Tishrei, et elles sont plus ou moins stables autour de 200 alertes quotidiennes, à différents niveaux. Mais ce n’est pas une bonne nouvelle, car cela s’explique par le fait que nous sommes depuis très longtemps à un niveau d’alerte extrêmement élevé.
Quoi qu’il en soit, Tsahal, le Shin Bet et la police n’excluent pas la possibilité que l’escalade sécuritaire s’étende à d’autres domaines. Il y a des avertissements à la fois pour des attaques en Judée-Samarie et pour des attaques dans les grandes villes d’Israël. Autour de la Pâque, qui coïncidait cette année avec le Ramadan, Israël a dû faire face à des attaques en Judée-Samarie et à l’intérieur de la ligne verte, ainsi que des tirs depuis Gaza et même des tirs de 35 roquettes depuis le Liban.
Alarmes non-stop dans le nord : barrage en provenance du Liban
Cependant, Tsahal est déterminé à organiser les événements majeursen Judée-Samarie, dans les semaines à venir comme prévu et renforce toutes les zones avec des compagnies supplémentaires pour protéger les Israéliens. L’objectif affiché est de maintenir une routine parallèlement à la tension, et donc chaque événement qui est prévu aura réellement lieu. L’armée israélienne a tiré les conclusions de la période des fêtes précédente, au cours de laquelle le patrouilleur Givati Ido Barouch a été assassiné , afin de mieux protéger à la fois les civils et les combattants, et elle opérera sur le terrain pour le faire de la meilleure façon possible.
“Ne nous testez pas”
“Nous sommes dans une période sécuritaire complexe dans tous les secteurs, et notamment en Judée-Samarie et autour de Jérusalem”, a déclaré hier le ministre de la Défense Yoav Galant dans son évaluation de la situation. “Afin de garantir que les citoyens israéliens traversent la période des fêtes en toute sécurité, le système de sécurité est déployé dans un large éventail de domaines – dans le renseignement, dans la protection des routes et des implantations, et dans les opérations visant à contrecarrer les terroristes et leurs émissaires. Mon message au système de sécurité est clair : nous devons protéger les citoyens d’Israël. Pendant cette période, il y aura ceux qui tenteront de nous nuire sous couvert des vacances. Nous prendrons des mesures défensives contre les éléments terroristes, et “Si nous sommes tenus d’attaquer, nous le ferons massivement. Je suggère à tous les éléments terroristes – en Cisjordanie, à Gaza, au Liban ou ailleurs, de ne pas nous tester. “
Engins Explosifs improvisés sous les routes scolaires et des lieux de travail
La principale zone à laquelle les forces de sécurité sont actuellement confrontées est le nord de la Samarie, d’où de nombreux terroristes sont sortis l’année dernière. Cette semaine, pour la première fois depuis l’opération Maisons et Jardins, les Forces de Tsahal ont opéré dans le camp de réfugiés de Jénine. Parallèlement, elles ont mené des opérations intensives dans le camp de réfugiés de Nur al-Shams à Tulkarem, notamment la démolition de routes pavées sous lesquelles les terroristes avaient posé des engins explosifs. Cette activité n’est pas accidentelle. Juste avant les vacances, et quelques jours seulement après qu’un terroriste est arrivé de Jénine dans la vieille ville de Jérusalem et ait tenté d’assassiner un soldat de Tsahal, Tsahal signale aux terroristes qu’ils continuent d’opérer dans le camp de réfugiés.
Préparation en format augmenté
Même si Roch Hachana ne s’appliquera qu’à la fin de la semaine prochaine, des mesures sont déjà prises pour protéger les Israéliens dans le cadre des prochaines fêtes, notamment parce que certains événements ont déjà commencé. Chaque jour de la semaine prochaine, des milliers de personnes devraient se rendre au Mur Occidental pour demander pardon, et une tribune centrale avec la participation de dizaines de milliers de personnes se tiendra ce jeudi.
Ainsi, une activité intense est déjà menée à Jérusalem pour prévenir les attaques terroristes dans la ville. Cette semaine, comme mentionné, un terroriste a blessé un Israélien avec un couteau de boucher à la Porte de Jaffa – l’une des zones touristiques les plus importantes de la capitale, où se rassemblent ces jours-ci des foules d’Israéliens et de touristes. Des dizaines de milliers de personnes devraient traverser les rues de la vieille ville cette semaine, et la police et les forces de sécurité opèrent avec des forces renforcées pour empêcher les attaques dans la zone. Des forces de sécurité renforcées opèrent à la fois dans la rue Hagai et dans d’autres rues de la vieille ville de Jérusalem pour permettre un accès rapide, pratique et sûr aux Israéliens qui souhaitent atteindre l’inscription dans le Livre du Pardon et de la Vie.
Magav ominprésent à Jérusalem et ailleurs
“Nous opérons dans un format augmenté, notamment dans la vieille ville de Jérusalem. Nos combattants seront là et assureront la sécurité”, explique un responsable du Magav. Nous savons malheureusement que les fêtes entraînent le terrorisme. “Les combattants Magav sont déployés et préparés dans un format plus vaste afin que les Israéliens puissent passer du temps et s’amuser.”
Parallèlement, l’Administration Civile, en collaboration avec les conseils régionaux et le Centre National pour le Développement des Lieux Saints, a organisé des actes de pardon dans diverses zones-cultes de la communauté juive – le Tombeau de Rachel, le Caveau des Patriarches et le tombeau de Shmuel. “Comme chaque année, je suis ravi de voir à quel point les sites antiques de Judée-Samarie revêtent un aspect festif et sont remplis de visiteurs et de fidèles pour les fêtes de Tishrei”, a déclaré Shaul Batish, un officier religieux de l’administration civile. “J’appelle le grand public à visiter les sites et à participer aux événements de pardon dans toute la Judée-Samarie.”
“On nous crache au visage”
Parallèlement aux événements de masse, la police et le Magav mettent l’accent sur les synagogues, qui sont considérées chaque année comme une cible potentielle pour les terroristes car des centaines de milliers de personnes s’y rassemblent à des heures fixes pendant la période des fêtes. Ceux qui portent une arme avec permis doivent l’apporter avec eux à la synagogue, et les forces de sécurité accordent une attention particulière à la sécurité de ces complexes, bien que pas directement dans la plupart des cas.
L’escalade de la sécurité à Yehuda-Shomron a conduit à un incident inhabituel lors d’un toast pour les journalistes hier à Gush Etzion-Est. Hier, les journalistes sont arrivés avec des membres des conseils régionaux de la Yeshiva dans la réserve de l’accord à l’est du Gush Etzion, où les Palestiniens construisent une ville illégale.
Gush Etzion, prolongement naturel de Jérusalem
Quelques dizaines de Palestiniens s’y sont rassemblés et ont tenté de faire exploser l’événement . “C’est chez nous ! Retirez les drapeaux”, ont-ils crié en tentant de déranger les orateurs. La ministre Orit Struck a pris la parole et a déclaré que la construction illégale palestinienne sur le site était un « crachat à la face » d’Israël et a promis de porter la question à la table du gouvernement.
“Nous sommes venus ici avec le ministre Orit Struck et les journalistes pour leur montrer comment l’Autorité palestinienne construit une ville sans interruption et viole un engagement explicite dans les accords d’Oslo”, a déclaré Neeman. “Les envoyés de l’AP qui se sont tenus devant nous doivent entendre la voix claire du gouvernement israélien. Il n’y aura pas d’anarchie dans le désert de Judée. »
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