Une équipe de drones russes bloquée dans un hôtel iranien lors d’une frappe israélienne présumée –
La Russie travaille avec l’Iran pour établir une usine de production de drones au Tatarstan, en Russie.
Une équipe russe, en visite en Iran pour acquérir une expertise dans la fabrication de drones, a dû s’abriter et restée confinée à son hôtel, alors qu’une frappe israélienne visait une usine d’armement. Cela s’est produit à Ispahan en janvier, selon le Washington Post.
Carte de l’Iran, Isfahan est indiqué par un cercle rouge [Photo by JRC, DG, ECHO, EC / CC BY 4.0]
L’équipe s’inscrit dans les efforts visant à établir une usine de production de drones en Russie avec l’aide de l’Iran. Les ingénieurs du Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne y produiraient une variante du drone iranien Shahed-136 connu sous le nom de Geran 2.
La nouvelle installation, située dans la zone économique spéciale d’Alabuga dans la République du Tatarstan, à environ 900 km à l’est de Moscou, est destinée à produire des drones à plus grande échelle que l’Iran. Mais, jusqu’à présent, elle a au moins un mois de retard et semble toujours incapable de produire des drones complets.
Alabouga (Lelabouga) -900 km de Moscou- se trouve juste au nord de Nijnekamsk et Naberejnye Tchelny
Le Washington Post a obtenu des documents révélant des informations sur l’installation d’Alabuga, de la part d’un individu impliqué dans les efforts de développement sur le site. Or, il s’oppose à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
“C’était la seule chose que je pouvais faire pour au moins arrêter et peut-être créer quelques obstacles à la mise en œuvre de ce projet”, a déclaré l’individu, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. “C’est allé trop loin.”
La Russie progresse dans la production nationale de variantes de drones iraniens
Le groupe de suivi des armes Conflict Armament Research a révélé les résultats de l’examen de deux drones abattus en Ukraine en juillet : la conception et les composants clés des drones semblent montrer que la Russie a commencé à produire et à utiliser sa propre version produite localement du Shahed-136.
L’Institute for Science and International Security a examiné ces documents, à la demande du WP. Selon l’Institut, les documents montrent qu’Alabuga est demeurée entièrement ” dépendante” de l’Iran pour la conception, la fabrication et le contrôle de la qualité des drones.
Selon le rapport , la Russie a envoyé des centaines d’employés et d’étudiants russes en Iran pour recevoir une formation appropriée.
La frappe israélienne présumée à Ispahan a perturbé la visite de formation russe
Alors que l’un de ces groupes se rendait à Ispahan en janvier, une frappe de drone que l’Iran a imputée à Israël a visé une usine d’armement dans la ville. Alors que le ministère iranien de la Défense a affirmé que la frappe avait échoué, une vidéo de la scène a montré une grande explosion frappant le toit de l’installation, qui aurait été liée à la production de drones et de missiles.
L’équipe d’Alabuga s’est vue interdire de quitter son hôtel après la frappe, car les responsables iraniens craignaient que de nouvelles frappes ne ciblent les installations que le groupe devait visiter.
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