Netanyahou peut-il ignorer les questions de Gallant sur la cohésion nationale ?

Le cabinet du ministre de la Défense s’est tourné vers le bureau du Premier ministre pour coordonner une réunion qui se pencherait sur la crainte croissante d’une atteinte à la capacité opérationnelle de Tsahal, dans le contexte du départ à la retraite de centaines de réservistes. Au sein de l’appareil de sécurité, on espérait une implication accrue de Netanyahou sur cette question, mais jusqu’à présent, il n’a pas répondu aux demandes d’information.

L’équipe du ministre de la Défense Yoav Galant s’est tournée vers le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou pour coordonner une réunion sur les “problèmes de cohésion dans l’armée israélienne”, et la crainte tangible que l’objection de conscience nuise à sa capacité opérationnelle, en pleine période de départ à la retraite croissant de centaines de réservistes du service actif et du volontariat. Aucune date n’a été fixée pour la réunion , alors que les responsables du ministère de la Défense et les hauts responsables de Tsahal s’attendaient à une implication croissante du Premier ministre sur la question.

On constate déjà des problèmes de cohésion

Gallant devrait présenter à Netanyahou les données de l’armée et les évaluations des généraux pour la période à venir. Un haut responsable de la sécurité a déclaré que « malgré les protestations et les déclarations dans les médias, nous sommes obligés de maintenir un haut niveau de crédibilité lorsque nous communiquons des données. Lorsque nous tirons une sonnette d’alarme, ils doivent nous croire, si nous disons que nous avons atteint une ligne dangereuse. On peut déjà le dire clairement : il y a des problèmes de cohésion au sein de Tsahal. Le problème est déjà là. Cela ne nous empêche pas d’effectuer des tâches routinières.”

Dimanche, le ministre de la Défense Galant a convoqué le chef d’état-major Herzi Halevi et les généraux de grades supérieurs de l’état-major général de Tsahal, dont le chef de la division des opérations, le général Oded Basiuk, le chef de l’ACA, le général Yaniv Asur, le commandant de l’armée de l’air, le général Tomer Bar, le commandant de la marine, le général David Salma et le chef du renseignement militaire, le général Aharon Haliva, afin d’entendre d’eux des commentaires sur ce qui se passe dans les unités de l’armée, à l’ombre de la protestation croissante contre la révolution judiciaire menée par le gouvernement.

L’armée du peuple reflète … le peuple

Le chef d’état-major et les généraux ont averti que Tsahal est un miroir de la société israélienne avec toutes ses nuances, ils soulignent donc que des problèmes de cohésion dans les unités existent déjà. Le discours interne sur les questions à l’ordre du jour peut conduire à des conflits et des frictions au sein l’armée au fur et à mesure que le processus progresse et qu’ils s’attendent à ce que davantage de réservistes participent à la protestation contre le processus législatif.

Des sources au sein de l’armée estiment que, dans la semaine à venir, le nombre de réservistes à la retraite pourrait atteindre environ un millier. En conséquence, le chef d’état-major a informé le ministre de la Défense qu’il avait l’intention d’apporter des ajustements et des changements au plan pluriannuel de Tsahal afin de combler les problèmes de cohésion et de faire face aux conséquences qu’une protestation de la société israélienne entraînera dans les rangs du armée : dans l’armée régulière et dans les réserves.

La motivation forte est là, mais…

“À ce stade, il n’y a pas de problèmes de motivation, il n’y a pas de problèmes de compétence qui empêchent l’armée de mener à bien ses missions, mais personne ne sait prédire ce qui va se passer au sein de Tsahal dans une heure.”