Le 22 juillet 2022, l’organisation israélienne Shurat hadin a appelé les États Unis à qualifier le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies « d’organisation haineuse » : l’antisémitisme viscéral qui guide ses enquêtes sur les soi-disant abus qu’Israël commettrait à l’égard des Palestiniens, est, en effet, devenu insupportable. Les États-Unis doivent donc, urgemment, dénoncer non seulement le gravissime parti pris anti-israélien de l’institution, mais en outre sa dimension toxique en ce qu’il légalise l’incitation à la haine d’Israël.
Dans sa correspondance adressée à Deborah Lipstadt (envoyée spéciale des États-Unis contre l’antisémitisme), Shurat HaDin n’a pas mâché ses mots à l’endroit du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu :
l’institution « est une organisation intrinsèquement antisémite » focalisée sur la « délégitimation d’Israël » qui exploite la contre-vérité selon laquelle « le sionisme est un racisme ». Aussi, Shurat Hadin n’a pas craint d’affirmer que « L’UNHRC (United Nation Human Rights Council) est profondément infecté par l’antisémitisme et devrait être considéré comme l’un des plus grands auteurs de la haine des juifs au niveau international ».
L’organisation Shurat Hadin (qui lutte contre le terrorisme) s’est fixée comme objectif « la sauvegarde des droits des Juifs dans le monde ». Pour ce faire, elle utilise les systèmes judiciaires (et plus généralement les outils juridiques) dans le monde pour s’opposer aux ennemis d’Israël. Elle lutte, notamment ainsi, contre « les boycotts universitaires et économiques » et contre « tous ceux qui cherchent à délégitimer l’État juif ».
Il n’est donc pas surprenant qu’elle ait dénoncé dans sa missive « L’obsession du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour Israël » et les « motivations exclusivement antisémites qui la guident dans ses actions intéressant Israël ». L’attitude du Conseil des Droits de l’Homme répond, effectivement, à la définition de l’antisémitisme adoptée (le 31 mai 2016) par les 31 États membres qui composent l’Alliance Internationale pour la Mémoire de l’Holocauste (IHRA) :
« L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte » (Il en est, également ainsi, de la critique de la politique israélienne).
Shurat Hadin (dirigée par l’avocate Nitsana Darshan-Leitner et dont le siège est situé à Tel Aviv) appelle donc à l’ouverture d’une enquête sur l’organe de l’ONU de sorte que ses actions soient surveillées tout comme son « ciblage irrationnel » d’Israël.
Pour mémoire, le Conseil des droits de l’homme a été institué en 2006 avec pour objectif de « de renforcer la promotion et la protection des Droits de l’homme ». Il comprend 47 pays élus pour trois ans par l’Assemblée générale des Nations Unies, répartis sur chaque continent. Or, cette institution se retranche systématiquement derrière sa noble référence aux « Droits de l’Homme » pour violer le simple droit d’Israël à se défendre contre tous ceux qui appellent à sa destruction, en stigmatisant ses actes de légitime défense.
A titre d’exemple, l’année 2021 a (une nouvelle fois) été l’occasion pour le Conseil des Droits de l’Homme de se déchainer contre l’État juif
Tout d’abord, le Conseil des Droits de l’Homme a diligenté une enquête dans ce qu’elle appelle « les territoires palestiniens occupés ». Le rapporteur spécial des Nations Unies, Michael Lynk, a alors, adressé son rapport (de 19 pages) qui conclue que « la situation en Israël et dans les territoires occupés » équivalait à une « forme d’apartheid » (sic). Plus précisément, il a dit que les Juifs israéliens et les Palestiniens vivaient « sous un régime unique qui différencie sa répartition des droits et des avantages sur la base de l’identité nationale et ethnique, et qui assure la suprématie d’un groupe sur et au détriment de l’autre ».
Pour illustrer son propos, il a surenchéri en prétendant : « Le système politique de régime enraciné dans le territoire palestinien occupé confère à un groupe racial-national-ethnique des droits, avantages et privilèges substantiels tout en soumettant intentionnellement un autre groupe à vivre derrière des murs, des points de contrôle et sous un régime militaire permanent… constitutif de l’existence de l’apartheid ». Le CDH s’est donc fondé sur ce rapport pour considérer qu’Israël avait mis en place un système d’apartheid.
Le parti pris anti-israélien du CDH de l’ONU est flagrant : la répartition des prérogatives palestiniennes et juives en Cisjordanie est le résultat, non d’un apartheid, mais des accords israélo- palestiniens de paix signés en 1993 (à l’occasion desquels Péres, Rabin et Arafat ont reçu le prix Nobel de la Paix). Or, ces accords ont organisé la division du territoire cisjordanien en trois zones, A (sous contrôle exclusif palestinien), B sous contrôle administratif palestinien et militaire israélien, et C, (sous contrôle exclusif israélien), à l’origine d’un régime juridique différencié, suivant qu’il s’agit de territoires sous contrôle palestinien ou israélien. Par ailleurs, les accords de paix ont prévu la mise en place de checks-point (tels des postes de frontière) entre les différents territoires, précisément pour marquer ce qui ressort de la loi palestinienne ou israélienne. Il ne s’agit donc pas d’apartheid.
De même, le recours systématique, par le Conseil des Droits de l’Homme, à l’expression « territoires palestiniens occupés » illustre encore son parti pris anti-israélien : les territoires palestiniens des zones A et B ne sont pas occupés puisque la Loi palestinienne s’applique aux ressortissants palestiniens sans immixtion israélienne. Il est donc faux, pour le CDH, de comparer le régime spécifique qui s’y applique à celui qui prévalait en Afrique du Sud.
De même, le CDH a également diligenté une enquête sur ce qu’elle a appelé « les violations présumées qu’Israël aurait commises contre les Palestiniens à la suite de son offensive de mai 2021 sur Gaza » (à l’origine de la mort de 260 palestiniens contre 13 personnes israéliennes). Ce faisant, le CDH a placé juifs et palestiniens, dos à dos, en se bornant à fustiger le rapport de force à l’avantage d’Israël (Israël s’est, bien évidemment, opposé à toute coopération avec cette comédie onusienne des soi-disant Droits de l’Homme).
Preuve de la partialité de l’institution onusienne, à aucun moment, il n’a été rappelé que les Palestiniens du Hamas avaient multiplié les envois de roquettes sur le territoire israélien (à l’origine du déclenchement de l’opération israélienne), que le Hamas est une organisation terroriste dont l’unique raison d’être est la destruction d’Israël, que le Hamas instille dans la tête des Palestiniens l’obligation d’user de toutes leurs énergies et potentialités pour détruire Israël, et qu’il met à leur disposition, tous les outils pour y parvenir.
Le problème dans la bande de Gaza n’a donc rien à voir avec la relation entre juifs et palestiniens, mais juste avec l’idéologie assassine que le Hamas a institutionnalisée.
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