Le 2 juin 2022, la Knesset a voté un projet de Loi interdisant le flottement des drapeaux d’un « État ennemi » ou de celui de « l’Autorité palestinienne », dans les institutions financées par l’État juif. Ce texte a été rédigé à la suite du déploiement de drapeaux palestiniens dans les campus universitaires israéliens, lors de commémorations, en Israël (le 15 mai 2022), de l’anniversaire de la « Nakba », c’est-à-dire de la catastrophe que constitue, pour les Palestiniens, la naissance de l’État d’Israël. En Israël, le drapeau palestinien est porteur d’un triple symbole : la contestation de la souveraineté israélienne, de la légitimité de l’Etat juif et l’incitation à la haine des juifs. Il était donc urgent d’en interdire son utilisation.
Le texte, proposé par le Likoud (et soutenu par le Premier ministre Naftali Bennett), a été adopté à 63 voix pour et 16 contre. Son adoption illustre en quoi, la cohésion et l’identité juive demeurent fondamentales en Israël, en dépit de l’absence de majorité de la coalition gouvernementale à la Knesset (59 voix sur les 120). Lors des 3 prochains votes (pour l’adoption définitive du texte), le parti islamiste Raam (de la coalition) devrait continuer de voter contre, et Yesh Atid, Kahol Lavan et le parti travailliste, s’abstenir de participer.
Lors d’un débat musclé, Elie Cohen (initiateur du projet) a rappelé que la démocratie israélienne n’avait pas pour effet d’ôter à l’Etat d’Israël sa judéité. Il a donc suggéré aux membres de la Liste Arabe Unie d’aller vivre à Gaza ou en Jordanie, s’il était important pour eux d’arborer ce drapeau. Cette réflexion a irrité le député Mossi Raz du parti Meretz (extrême gauche) qui a tenté de tourner cette réflexion en dérision, tout comme le Président de la Liste Arabe Unie, Ayman Odeh (qui se présente comme « palestinien de la Knesset ») : le traitant de « colonialiste », il a dit d’Elie Cohen qu’il avait « peur du drapeau », qu’il niait la Nakba » et que l’interdiction de commémorer la Nakba en Israël (depuis la Loi de 2011) était de plus en plus bravée.
C’est l’Université Ben Gourion à Beer Sheva qui a dénoncé la multiplication de déploiements de drapeaux palestiniens, lors de la commémoration de la Nakba. Des étudiants arabes (se disant « palestiniens ») avaient alors exhibé des drapeaux palestiniens, provoquant les réactions énergiques d’étudiants juifs et justifiant le dépôt d’une plainte. De même, le 24 mai 2022, le député Israël Katz s’est adressé aux étudiants arabes (qui avaient brandi les drapeaux palestiniens dans les universités), les appelant au calme et déplorant leur forme de « terrorisme intellectuel ». Pour sa part, le Ministre des Finances, Avigdor Liebermann a invité les Universités à une extrême vigilance, pour éviter une diminution des financements.
Notons que le problème tend à devenir récurent : la police israélienne a empêché le déploiement de drapeaux palestiniens lors des funérailles de la journaliste d’Al Jazeera, Shireen Abus Akleh, tuée dans des conditions mystérieuses. De même, des Palestiniens ont tenté d’arborer des drapeaux palestiniens lors de la « marche du drapeau (israélien) » lors de la journée de Jérusalem (29 mai 2022) qui marquait la réunification de Jérusalem (en 1967). Ils ne supportaient pas de voir des dizaines de milliers de juifs parcourant la vielle ville de Jérusalem sous un océan de drapeaux bleus et blancs.
En Israël, le déploiement de drapeaux palestiniens n’est pas une façon de rappeler l’origine nationale de celui qui le porte, mais bien une contestation de la souveraineté israélienne sur sa terre. Or, les accords d’Oslo (et plus précisément le Protocole de Paris de 1994) rappellent que l’Autorité Palestinienne n’a pas le droit de s’immiscer dans les affaires intérieures israéliennes. Il est donc tout à fait normal d’interdire ce drapeau en Israël, en ce qu’il constitue une ingérence dans les affaires israéliennes : le projet de Loi sur l’interdiction du drapeau palestinien dans les institutions israélienne vise donc à rappeler que l’identité juive de l’État d’Israël est opposable à tous, et qu’il n’y a aucune place pour une revendication concurrente des terres israéliennes.
Cette histoire de « drapeau palestinien » n’en reste pas moins une nouvelle illustration de la comédie absurde des Palestiniens qui aimeraient, coûte que coûte, justifier leur lien à la terre de Palestine. En effet, le drapeau palestinien n’a aucun rapport avec les évènements qui se sont déroulés en 1948.
Tout d’abord, le drapeau palestinien a été adopté le 15 novembre 1988, lors de la Déclaration (comique) de l’indépendance de l’État de Palestine par Yasser Arafat… depuis Alger. Il n’existait donc pas lors de la survenance des évènements qui se sont déroulés en 1948.
En outre, le « peuple palestinien » a été institué par la Charte de l’Olp (de 1968) qui lui a enjoint de détruire l’État d’Israël. En 1948, les personnes qui ont quitté les terres (qui allaient devenir l’État d’Israël) n’en faisaient pas partie. Ils se présentaient eux même comme étant les « arabes de Palestine », c’est-à-dire comme membres de la grande nation arabe (comme le sont ceux du Liban, de Jordanie, d’Égypte, d’Iraq, de Syrie …) sans spécificité particulière. Si les Anglais leur avaient promis la création d’un État arabe indépendant, en 1916, le projet n’a jamais vu le jour.
Par ailleurs, l’État d’Israël ne vole aucune terre aux palestiniens puisque l’État de Palestine n’a été reconnu (par l’Onu) que le 29 novembre 2012, et ne s’est vu affecté aucun territoire spécifique. Le peuple palestinien n’a donc été ni spolié ni dépossédé de quelques parcelles que ce soit. Si donc les Palestiniens souhaitent brandir le drapeau palestinien, qu’ils le fassent mais dans les seules zones A et B de Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, qui sont, effectivement, sous contrôle palestinien.
Enfin, ceux qui se présentent, aujourd’hui, comme palestiniens, ne doivent pas oublier qu’une grande partie de leurs ancêtres (arabes de Palestine) ont vendu leurs terres à des prix d’or aux migrants juifs du 19° siècle et du début 20°, et qu’une partie importante d’entre eux a été invitée à quitter le territoire, par les dirigeants arabes qui leur ont promis de détruire rapidement l’État d’Israël. C’est l’incapacité des Arabes à défaire Israël qui a d’ailleurs conduit Yasser Arafat à inventer un lien spécifique entre les Arabes de Palestine et la terre sous mandat Britannique.
En somme, si les personnes arabes en Israël se considèrent descendants des envahisseurs arabes (qui ont conquis la région au VIIᵉ siècle de notre ère), ils peuvent utilement exhiber le drapeau palestinien en Arabie saoudite. Si, en revanche, ils sont attachés à ce terme « palestinien » (du nom donné à la région par l’Empereur Hadrien au premier siècle de notre ère), c’est qu’ils se sentent une proximité avec l’Empire Romain. C’est alors à Rome qu’ils doivent déployer leur drapeau.
En tout état de cause, les Palestiniens n’ont aucun droit à faire valoir sur Jérusalem ni sur aucune parcelle de l’État d’Israël, ce dont ils sont parfaitement conscients : les violences palestiniennes contemporaines ne sont d’ailleurs qu’une conséquence de leur frustration. Pour enfoncer le clou, les accords de normalisation avec les pays arabes ont le don de les rendre encore plus nerveux : ils réalisent que plus personne ne croit dans leurs revendications stériles.
Excellente analyse, brève, mais tout y est en peu de mots. Bravo ! À diffuser au maximum.
Les palestiniens n’existent pas en fait ….. ce sont des libanais, des syriens, des jordaniens, des égyptiens qui se sont inventés une identité palestinienne en 1967 après leur défaite de la guerre des 6 jours qui avait pour but l’extermination de tous les Juifs d’Israël depuis le bébé naissant jusqu’à la centenaire ….. En fait la Terre d’Israël, avec les Judée Samarie et la Capitale Jérusalem comprises, ont toujours appartenu aux Juifs depuis plus de 3000 ans …