On a plus de détails sur un responsable, membre de l’unité extérieure 840 du CGRI, interrogé par le Mossad, après son enlèvement en Iran même.
Le Mossad avait fait avouer à Rasouli qu’il avait été chargé d’assassiner un diplomate israélien en Turquie, un général américain et un journaliste français.
De nouvelles informations ont émergé dans ce qui semble être une guerre de communications et de relations publiques continue, à propos d’un responsable du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien qui a été appréhendé, enlevé en Iran et interrogé par le Mossad, alors que le dossier est brûlant, puisqu’il a de larges conséquences pour la diplomatie américano-iranienne comment négocier sereinement pendant que l’Iran échafaude ses projets d’assassinats, notamment d’un Général américain en Allemagne ?
Iran International TV en persan a fourni jeudi des détails supplémentaires significatifs sur la place et les liens de Mansour Rasouli au sein du CGRI.
On a dit, la semaine dernière, que le Mossad avait fait avouer à Rasouli qu’il avait été chargé d’assassiner un diplomate israélien en Turquie, un journaliste en France, et surtout, pour le front diplomatique, un haut général américain en Allemagne.
La nouvelle d’un complot du CGRI visant à tuer un général américain semblait destinée (de la part des services israéliens) à saper toute chance que l’administration Biden ne retire le Corps des Gardiens de la Révolution Iranienne de sa liste des organisations terroristes étrangères (FTO ou OTE), une impasse qui pourrait torpiller les négociations sur le nucléaire iranien.
Selon le rapport, Rasouli est membre d’une unité extérieure affiliée au CGRI, l’unité 840, très impliquée dans les assassinats et trafics divers.
Des Iraniens brandissent des drapeaux lors d’un rassemblement marquant la Journée annuelle d’Al Qods, ou Journée de Jérusalem, le dernier vendredi du mois sacré du Ramadan à Téhéran, Iran, le 29 avril 2022 (crédit : AGENCE DE PRESSE WANA/REUTERS)C’est un Kurde d’origine, de la région de Hashemabad près de Ziwa dans la province de l’Azerbaïdjan occidental.
L’unité de Rasouli blanchit de l’argent par le biais d’une coopérative frontalière appelée Dalapar et, en échange de sa coopération avec le CGRI, est autorisée à effectuer des exportations et des importations illégales, selon le rapport.
Concernant les activités illégales, le rapport indique que la famille Rasouli coopère avec le CGRI dans le trafic de drogue vers la Turquie et l’Irak.
Loghman Rasouli, le frère de Mansour Rasouli, est le principal actionnaire de la Dalapar Border Cooperative et est en charge des activités du groupe en Irak, indique le rapport.
Selon le rapport, le chef du groupe est Bahman Hatami, de la famille de Pirut Hashemi, membre de la tribu Heraki, décédé l’année dernière.
La famille Hatami est connue pour être proche des commandants du CGRI et du régime et le rapport note qu’elle est également liée au trafic de drogue Rasouli-CGRI.
Après que les États-Unis ont ajouté le CGRI à leur liste noire des groupes terroristes (FTO) au printemps 2019, Pirut Hatami, ainsi que plusieurs autres, ont annoncé leur soutien au CGRI dans une vidéo et déclaré leur lien avec le CGRI, selon le rapport.
Le rapport contient une photo de Sabah Rasouli, commandant de la brigade Zivieh du CGRI dans la région d’Ourmia et cousin de Mansour Rasouli.
Son autre cousin était Adel Rasouli, membre du CGRI tué en 1960, lors d’un affrontement avec les Peshmergas, forces kurdes opposées à la République islamique.
Un autre membre du groupe est Abed Fattahi, un représentant d’Ourmia dans les septième et neuvième parlements et membre de la faction Rahrawan dans la province, selon le rapport.
Fattahi est également un représentant proche du CGRI chargé de développer ses opérations médiatiques.
Rasouli a collaboré avec l’unité 840 de la Force Al-Qods du CGRI, responsable des opérations terroristes à l’étranger de la République islamique.
Une semaine plus tard, Rasouli a nié les allégations portées contre lui et qu’il semblait avoir admises dans une vidéo diffusée la semaine dernière par des médias hébreux. Dans une nouvelle vidéo, il a déclaré avoir été contraint d’avouer sous la pression d’un gang, selon le rapport.
Des sources ont déclaré que les services de sécurité de la République islamique ont ensuite gardé Rasouli dans une maison sécurisée.
Dans la dernière vidéo, il a affirmé qu’on lui avait volé son téléphone et que d’autres films de lui pourraient être diffusés. Ces remarques suggèrent que le Mossad pourrait divulguer d’autres parties de son interrogatoire et révéler de nouvelles dimensions du plan d’assassinats à l’étranger du CGRI.
Pendant ce temps, l’Iran cherche à minimiser l’incident dans le but d’amener les États-Unis à retirer le CGRI de la liste FTO.
Certains aspects du rapport sont basés sur une traduction du rapport persan.
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