Selon un rapport
L’institut de recherche Jusoor basé à Istanbul, qui entretient des liens étroits avec les forces d’opposition syriennes (alliées d’Ankara), indique que le nombre de bases utilisées par les milices pro-iraniennes et le satellite iranien Hezbollah est passé de 40 à 88 depuis 2018.
Photo : Une carte des bases iraniennes en Syrie, en janvier 2021 | Capture d’écran : Jusoor pour les études
Des cadres Pasdaran déguisés en officiers syriens
La présence iranienne à la frontière syro-israélienne est un fait bien connu, mais un nouveau rapport d’un institut de recherche syrien révèle à quel point l’Iran s’est retranché et enraciné à la frontière nord d’Israël.
Le rapport a été compilé par l’institut de recherche Jusoor for Studies basé à Istanbul, qui maintient des contacts étroits avec les forces qui s’opposent au régime du président syrien Bashar Assad (milices pro-turques).
Selon le rapport, au cours des deux années écoulées depuis que la Russie, les États-Unis, la Jordanie et Israël ont signé un accord en 2018 promettant de réduire la présence de l’Iran sur les hauteurs du Golan syrien, la présence militaire iranienne dans le sud de la Syrie a plus que doublé et elle est déployée dans l’esprit de la préparation d’une future confrontation avec Israël.
L’armée syrienne ne sert plus que la logistique de l’Iran
Le rapport affirme qu’entre 2018-2021, le nombre de bases militaires et d’avant-postes des milices pro-iraniennes et du Hezbollah dans le sud de la Syrie est passé de 40 à 88. Il révèle également que les bases de l’armée syrienne, en particulier la 90 e brigade déployée à partir du sud de la Syrie à Damas, servent de soutien logistique aux milices pro-iraniennes du pays.

Mercenaires chiites du Levant et de toute l’Asie Centrale
En outre, le rapport affirme que le personnel de la milice comprend des combattants d’Afghanistan, du Pakistan, d’Irak et du Liban, et que des membres du Corps des gardiens de la révolution servant en Syrie déguisés en miliciens ou en officiers de l’armée syrienne composent principalement son échelon de commandement.
Le rapport présente deux grandes lignes de bases appartenant aux milices, le Hezbollah, et des bases utilisées par les deux groupes. Une ligne est située très près de la frontière israélienne et le centre de celle-ci est situé près du village druze de Khader dans le nord du Golan syrien. La deuxième ligne s’étend sur environ 30 km (18,5 miles) vers l’est, et son but est de fournir des équipements et des rampes de lancement de tir de roquettes et d’artillerie pour les combattants de première ligne.
Selon le rapport, les forces fidèles à l’Iran en Syrie aident également les forces d’Assad à opprimer la population locale, qui, en juillet, a mené un soulèvement près de la ville de Deraa.