L’Iran, le Hamas et le Hezbollah s’associent pour inciter au terrorisme contre Israël

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Les tensions à Jérusalem remontent à la fin du mois d’avril ; lorsque le Ramadan a commencé, la police israélienne a restreint l’accès à la porte de Damas et une série de vidéos de Tik Tok montraient des Arabes attaquant des juifs religieux.

Par SETH J. FRANTZMAN   8 MAI 2021 15:18

   

La police anti-émeute israélienne affronte des fidèles palestiniens dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem le 7 mai 2021 (crédit photo: JAMAL AWAD / FLASH90)

La police anti-émeute israélienne affronte des insurgés palestiniens dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem le 7 mai 2021.(crédit photo: JAMAL AWAD / FLASH90)

Les tensions à Jérusalem se sont intensifiées vendredi soir. Les affrontements accrus surviennent dans un climat d’incertitude politique en Israël et ils mijotent depuis un mois. Cependant, l’Iran mène maintenant d’autres groupes extrémistes de la région et fait pression sur c eux-ci, en vue de monter des attaques terroristes contre Israël, en utilisant les tensions de Jérusalem comme prétexte. Il est important, ici, de comprendre la chronologie. Les tensions à Jérusalem remontent à la fin du mois d’avril, lorsque le Ramadan a commencé, la police israélienne a restreint l’accès à la porte de Damas (on évoque une “erreur tactique” de la part du chef de la Police) et une série de vidéos de Tik Tok montraient des Arabes attaquant des juifs religieux.

Le 22 avril, des dizaines de personnes ont été blessées à Jérusalem après un rassemblement juif d’extrême droite et des musulmans ont manifesté à la porte de Damas. Le Hamas à Gaza a déclaré que Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa étaient menacées et a averti que les «portes de l’enfer» pourraient s’ouvrir, une référence au déclenchement d’une nouvelle guerre avec Israël. 


Avance rapide jusqu’à vendredi avant les affrontements sur le mont du Temple : En préparation du «Jour d’Al Qods», un jour que l’Iran et ses alliés dans la région promeuvent comme moyen de centraliser l’attention sur Jérusalem et d’augmenter l’incitation à la haine contre Israël, une série de déclarations ont été faites.

L’ayatollah iranien Khamenei a écrit que «les efforts des Palestiniens et le sang pur des martyrs de la Résistance ont réussi à multiplier par 100 le pouvoir interne du Jihad palestinien. Autrefois, la jeunesse palestinienne s’est défendue en lançant des pierres, mais aujourd’hui elle répond aux attaques de l’ennemi avec des missiles de précision » . Cela a coïncidé avec l’avertissement du Hamas qu’Israël allait «saboter al-Aqsa». Le dirigeant iranien a également déclaré que «sur la question de la Palestine, tous les États et nations musulmans sont responsables, mais les Palestiniens eux-mêmes sont l’axe du Jihad». 

L’insinuation était claire de Gaza à Téhéran: un message coordonné enflammant les tensions autour de Jérusalem, tissant ensemble des complots et appelant à la violence.  Au même moment, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé un long discours critiquant Israël. Il a déclaré que la récente ruée vers le mont Meron, où 45 personnes ont été tuées en Israël, démontrait «le manque de préparation d’Israël pour affronter la guerre». Son argument était qu’Israël n’est pas prêt à encaisser des pertes massives. «Maintenant, les Israéliens ont également peur d’une conflagration sécuritaire avec les Palestiniens», a-t-il dit. 

David Daoud, un expert du Hezbollah, a transcrit l’essentiel de son discours en ligne. «En ce qui concerne l’armée israélienne, je ne dirai pas que l’armée israélienne est faible, mais elle n’est pas aussi forte que [le chef d’Etat-Major israélien Aviv] Kochavi voudrait nous le faire croire », a déclaré Nasrallah.  

Les déclarations du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran ne sont pas isolées. Elles se sont déroulées sous la forme d’un message coordonné et le message ne concernait pas uniquement la journée d’Al Qods. Elles préparaient le terrain à de nouvelles violences. Des drapeaux du Hamas ont été apportés aux manifestations à Jérusalem en même temps que la diffusion de ces déclarations.

C’est aussi un stratagème du Hamas pour grapiller du pouvoir à Jérusalem, une ville dans laquelle il a obtenu des percées significatives, mais dans laquelle il a du mal à relever la tête. C’est un stratagème du Hamas pour accumuler du pouvoir en Cisjordanie après le report des élections par l’Autorité palestinienne. C’est aussi un moyen pour l’Iran, le Hezbollah et le Hamas de paraître pertinents. 

Ils veulent également séparer Israël de ses partenaires de paix dans le Golfe, sachant que la violence à Jérusalem fera pression sur Bahreïn, les Émirats arabes unis et d’autres pour qu’ils fassent des déclarations.

De même, ils veulent attiser les tensions en Jordanie. Ils savent que l’Arabie saoudite a cherché à atténuer les tensions avec l’Iran et a discuté d’un rapprochement avec l’Iran en Irak, ainsi qu’avec la Turquie et la Syrie. Pour l’Iran, c’est une occasion parfaite d’attiser les tensions avec Israël en utilisant la question de Jérusalem. L’Iran sait que sur d’autres fronts, qu’il s’agisse d’armes nucléaires ou de retranchement en Syrie, il fait face à des obstacles. Cependant, il cherche depuis longtemps à jouer un rôle croissant dans les affaires palestiniennes.

Les médias iraniens poussent la ligne argumentaire selon laquelle Israël est en déclin. Le CGRI a fait des déclarations sur la manière dont la «bulle de sécurité» d’Israël a éclaté. Le site iranien Press TV met maintenant en lumière Nasrallah et comment d’autres pays musulmans condamnent Israël. A présent, le Hamas, samedi, a averti Israël de ne pas «jouer avec le feu». Il a distingué le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans cette déclaration, sans devoir insister plus sur les troubles politiques actuels en Israël après les élections israéliennes –NDLR : qui sont un véritable produit d’appel à l’insurrection intérieure, en pleine perte de leadership à Jérusalem

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