Les Etats-Unis insensibles aux preuves du renseignement israélien sur l’Iran

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Les États-Unis se dirigent vers des pourparlers nucléaires avec l’Iran, insensibles aux nouvelles données présentées par des responsables israéliens

 Iran nucléaire , US-Israël sur l’Iran , William Burns

Les hauts responsables israéliens à Washington, porteurs de nouvelles données du renseignement sur les dangers de la campagne iranienne vers la fabrication d’une arme nucléaire, ont obtenu la promesse américaine mardi 27 avril que l’Administration Biden «consultera étroitement Israël sur la question nucléaire à l’avenir», que l’Etat hébreu obtiendra une «mise à jour sur les pourparlers de Vienne »et parviendra à « un accord complet sur ses graves préoccupations concernant les progrès du programme nucléaire iranien ces dernières années ».

Mais, même après avoir parcouru les données du renseignement présentées par les responsables israéliens lors de leur réunion bilatérale à l’ambassade d’Israël, la partie américaine était clairement déterminée à aller de l’avant sur le terrain de la diplomatie nucléaire. La décision de créer «un nouveau groupe de travail interinstitutions américano-israélien pour« se concentrer sur les menaces croissantes des drones et des missiles guidés de précision produits par l’Iran et fournir à ses supplétifs du Moyen-Orient », a délibérément omis de mentionner la menace la plus inquiétante : un Iran doté de l’arme nucléaire.

S’exprimant au nom de la délégation israélienne, l’Ambassadeur Gilad Erdan a souligné l’objection persistante de son gouvernement à l’accord «défectueux», un retour auquel «il est moins probable qu’il aboutisse à un meilleur accord à l’avenir». Il a également déclaré qu’Israël «maintient sa liberté d’opération dans n’importe quel scénario».

La réunion était de très haut niveau : Israël était représenté par le conseiller à la sécurité nationale, Meir Ben Shabbat; ainsi que le chef du renseignement militaire (AMAN), le général de Brigade Tamir Hayman; du côté des États-Unis par le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, Barbara Leaf, directrice principale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au NSC, Brett McGurk et l’envoyé spécial pro-iranien Rob Malley.

Les délégués israéliens auraient pu déduire comment la première rencontre de haut niveau entre les responsables de l’administration israélienne et celle de Biden se serait déroulée à partir du flot de divulgations américaines propagées à leur arrivée. Le plus révélateur a été la réunion secrète révélée lundi 26 avril, à Bagdad entre le chef de la CIA William Burns et des responsables iraniens dans la résidence privée du ministre irakien des Affaires étrangères Fuad Hussein, un candidat en herbe à la présidence irakienne. Burns est un vétéran de la diplomatie avec l’Iran. En 2013, il a rencontré des responsables iraniens à Oman pour faire avancer la voie de retour qui a abouti à l’accord nucléaire de l’Iran avec six puissances mondiales (JCPOA) deux ans plus tard.

Interrogé plus tard sur les pourparlers de Burns à Bagdad, l’attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, a référé le journaliste à la CIA, qui a ensuite rejeté l’idée de fournir des informations comme consistuant des «informations jaunes» (classifiées).


De toute évidence, alors que les responsables du président Joe Biden ont écouté attentivement et poliment le dossier exposé par Israël contre le JCPOA, ils n’avaient pas l’intention de s’écarter de leur voie tracée vers un dialogue nucléaire avec Téhéran. On a en outre révélé qu’ils répandent un large faisceau d’avantages pour adoucir la position de négociation de Téhéran. Des sources à Washington ont révélé que la Corée du Sud était exhortée à délivrer un milliard de dollars d’avoirs iraniens gelés. De plus, Robert Malley et Brett McGurk, qui ont mené les discussions avec les visiteurs israéliens, pressaient le gouvernement irakien de débloquer 4 milliards de dollars supplémentaires de dépôts iraniens gelés par les sanctions américaines dans les banques de Bagdad.

Ces actions ne concordent guère avec l’engagement pris par McGuruk lors d’un briefing sur la diplomatie nucléaire livré vendredi dernier aux dirigeants juifs américains: «Nous n’allons rien payer d’avance juste pour lancer le processus.» Il a poursuivi en affirmant: «Jusqu’à ce que nous aboutissions à un point quelque part et jusqu’à ce que nous ayons un engagement ferme, et qu’il soit très clair que le programme nucléaire iranien va être plafonné, les aspects problématiques inversés et remis dans une boîte dont ils ne sortiront pas, nous n’allons rien alléger de la pression en vigueur. »

Lundi aussi, l’ancien secrétaire d’État John Kerry a nié avec colère les allégations selon lesquelles il avait divulgué des informations sur les frappes aériennes israéliennes en Syrie au ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, après que Zarif a affirmé dans une interview divulguée qu’il avait découvert grâce à Kerry qu’Israël avait a lancé 200 frappes contre les forces iraniennes en Syrie. L’affirmation de Zarif a suscité l’indignation car elle a attesté que Kerry, le principal négociateur de deux des prédécesseurs démocrates de Biden, avait trahi des secrets militaires israéliens par un excès de zèle pour obtenr à tout prix un accord avec Téhéran.

Un commentaire

  1. Et voilà, la capitulation sans conditions de Barak Obiden est en marche pour un accord à tout prix avec les mollahs.
    Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir, ni plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
    L’ordure Obama tire les ficelles de Joe la marionnette à qui il fait dire et faire ce qu’il veut.
    Comme Israël n’est pas tombé de la dernière pluie, le plan de neutralisation des installations nucléaires iraniennes doit être sur la table et étudié dans ses moindres détails.
    Pour faire joli, Joe le pantin sans conscience, dira pour la frime, que les Etats-Unis seront toujours aux côtés d’Israël, l’allié de toujours, et tout le tralala dont nous sommes saturés….

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