Bennett rompt le vœu de ne pas composer avec Mansour Abbas lors d’une réunion avec Bibi

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Netanyahu a invité Bennett à Balfour dans une “ offensive de charme ” sans précédent, pour la première fois depuis que le dirigeant de Yamina est entré en politique en 2012.

Par GIL HOFFMAN   9 AVRIL 2021 00:25

Le chef du parti Yamina, Naftali Bennett, fait un communiqué de presse après une rencontre avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à sa résidence officielle à Jérusalem, le 8 avril 2021 (crédit photo: YONATAN SINDEL / FLASH90)

Le chef du parti Yamina, Naftali Bennett, fait un communiqué de presse après sa rencontre avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à sa résidence officielle à Jérusalem, le 8 avril 2021(crédit photo: YONATAN SINDEL / FLASH90)

Le chef de Yamina Naftali Bennett aurait révélé au Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de leur rencontre jeudi soir qu’il serait prêt à renoncer à sa promesse électorale de ne pas siéger dans un gouvernement soutenu par le parti Ra’am (Liste arabe unie) afin d’empêcher une cinquième élection.

Deux jours avant les élections, Bennett a juré de mettre son veto contre toute participation même extérieure, du chef de Ra’am, Mansour Abbas, en tant que partenaire de la coalition et a appelé Netanyahu à faire de même. Mais maintenant, ni Netanyahu, ni le bloc politique adverse, ne peuvent former un gouvernement sans Abbas.

Rompre cette promesse sert Bennett politiquement, car cela pourrait l’aider à rejeter le blâme de l’échec de Netanyahu sur la formation d’un gouvernement sur le chef du parti religieux sioniste Bezalel Smotrich, qui exclut toujours Abbas. Légitimer Abbas en tant que partenaire maintenant pourrait permettre à Bennett de le faire à nouveau pour une coalition qu’il espère se constituer après l’expiration du mandat de quatre semaines de Netanyahu par le président Reuven Rivlin le 4 mai.

La rencontre de Bennett avec Netanyahu a eu lieu à la résidence du Premier ministre rue Balfour à Jérusalem. Dans ce qui a été considéré comme une offensive de charme pour courtiser Bennett, Netanyahu l’a invité là-bas pour la première fois depuis son entrée en politique en 2012, avant que l’épouse du Premier ministre, Sara, ne le bannisse en raison d’un différend personnel.

En arrivant à la réunion, Bennett a déclaré aux journalistes: «J’arrive ici avec beaucoup de bonne volonté et je promets de faire tout ce que je peux pour sauver Israël du chaos et former un gouvernement bon et stable pour l’Etat d’Israël. C’est le moment de la responsabilité nationale. »Des sources proches de Bennett ont déclaré qu’il dirait à Netanyahu qu’il n’avait pas peur de former un gouvernement avec le bloc anti-Netanyahu et qu’une cinquième élection n’était pas une option.

Le chef de la Liste conjointe Ayman Odeh a exclu de soutenir un gouvernement dirigé par Bennett jeudi, affirmant qu’il «ne remplacerait pas un raciste par un autre raciste», mais Abbas n’a pas opposé son veto à Bennett.

Netanyahu s’est réuni plus tôt jeudi sur le même site avec Smotrich. Un porte-parole du Parti sioniste religieux a déclaré après la réunion que Netanyahu et Smotrich avaient décidé de travailler ensemble pour convaincre Bennett de ne pas former ce qu’ils appelaient un «gouvernement de gauche», mais le porte-parole de Netanyahu a déclaré par la suite que la citation était inexacte et inutile.

Le porte-parole de Smotrich a déclaré qu’il avait dit à Netanyahu d’essayer d’amener Bennett à courtiser le leader de Nouvel Espoir, Gideon Sa’ar. Saar a refusé jeudi une offre du bloc politique de Netanyahu visant à permettre au Premier ministre de former un gouvernement provisoire.

Selon la proposition, qui a été rapportée pour la première fois par le correspondant de la KAN Radio Knesset, Ze’ev Kam, le mandat de Netanyahu serait fixé pour une période prédéterminée et toutes les parties de son bloc accepteraient de ne plus jamais rejoindre un gouvernement qu’il dirigerait par la suite.

Des projets de loi seraient adoptés fixant les limites du mandat d’un Premier ministre, et les partis diraient à Netanyahu que ce serait sa seule option pour rester au pouvoir. Sa’ar aurait le mérite d’avoir mis fin à la carrière politique de Netanyahu.

Saar a rejeté l’idée, affirmant que l’opinion de son parti contre l’adhésion à un gouvernement dirigé par Netanyahu était claire, quelle que soit la question posée. L’un des députés de son parti est allé plus loin, envoyant des émojis rieurs en réponse à la proposition et en la comparant à ce que le chef de Kakhol lavan Benny Gantz a accepté l’année dernière.

«Ce sont les types de solutions qu’aime particulièrement Gantz » (sous-entendu : pour se faire rouler dans la farine), a déclaré le député. «Il peut vous dire ce qui se passe» après la signature d’un tel accord.

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