Poutine soupçonne Assad de lui préférer l’axe iranien

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Des partisans de Bashar el-Assad signent un drapeau russe lors d'un rassemblement à Damas, le 12 octobre 2011. REUTERS/ Khaled al-Hariri.

Des partisans de Bashar el-Assad signent un drapeau russe lors d’un rassemblement à Damas, le 12 octobre 2011. REUTERS/ Khaled al-Hariri.


La Russie en veut à la Syrie, qui lui préfère l’axe iranien

 Nziv L’Iran

Des sources diplomatiques “dans les petits papiers” de la politique russe sur la question syrienne ont confirmé qu’il y avait un profond ressentiment à Moscou sur le rôle de l’Iran en Syrie et la préférence de Bachar al-Assad pour l’axe iranien par rapport à la Russie (pourtant sa garantie de survie).

La source a expliqué dans une déclaration spéciale à un grand quotidien syrien que les journaux officiels en Russie ont récemment soulevé la question des relations du régime d’Assad avec l’Iran, et en particulier son ministre des Affaires étrangères, Faisal al-Maqdad, qui s’est rendu à Téhéran dans le cadre de son premier voyage hors de son pays pour incarner ce poste, alors qu’il marque un réel retard dans une éventuelle visite à Moscou (manque de déférence).

La source à Moscou a déclaré qu’après la visite, le journal russe Nezavisimaya Gazeta a publié un article intitulé “Damas et Téhéran tendent un piège à Moscou“, dans lequel il affirme que la Russie est très préoccupée par l’approche du régime Assad à l’égard de l’Iran, car il donne toutes les apparences de donner la priorité à Téhéran sur Moscou.

Suite à la publication de l’article, l’ambassadeur du régime Assad à Moscou, Riyad Haddad, a envoyé une lettre au journal russe et a vivement critiqué l’article, affirmant qu’il était inexact et contenait des informations erronées, dans une tentative de faire pression sur le journal pour qu’il corrige ou supprime l’article.

La source a ajouté que les journaux russes traitent également des relations d’Assad avec le Hamas (par l’entremise réconciliatrice du Hezbollah libanais), traitant de la question palestinienne, en trafiquant et en exploitant les Palestiniens, indiquant que ces critiques contre la Syrie ont grandement perturbé l’ambassade syrienne à Moscou, ce qui l’a amenée à envoyer des lettres de mécontentement à l’égard des journaux russes, en6 ten9tant d’interférer dans son travail.

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Puis – selon la source – un journal russe a publié un article intitulé “L’alternative possible à Assad pourrait être un conseiller militaire”, ce qui a irrité le régime d’Assad et l’a amené à envoyer une lettre de plainte au journaliste dans laquelle il a condamné “la diffusion nouvelles anti-syriennes “. Or, on se souvient fortement de l’épisode lors duquel Moscou (san6s doute aidé en cela par Israël) a déblayé la piste d’un possible remplacement d’Assad par le Général Manas Tlass, exilé aux Emirats, dans le Golfe. Depuis, il a fallu mettre sa famille à l’abri…

En conséquence, le ministère russe des Affaires étrangères a répondu en publiant un article de l’écrivain et journaliste proche de lui, Rami al-Shaar, dans lequel il parle du gaspillage des nombreuses opportunités du régime d’Assad, qui renâcle à trouver une solution politique en Syrie et s’en tient à la solution militaire, avec la surenchère de la présence russe pour l’appuyer et une absorption sans fin de forces pro-Iraniennes et du Hezbollah.

L’article d’Al-Sha’ar, qui travaille comme conseiller au ministère russe des Affaires étrangères, affirme que la guerre en Syrie est terminée et qu’il est temps de trouver une solution politique. Il a également évoqué le fait que le régime syrien bloque les travaux de la commission destinée à rédiger une nouvelle constitution pour la Syrie, dans une tentative de mettre fin à la guerre civile dans le pays. Cette Commission s’est avérée avoir contourné les décisions de la Conférence de Genève de négociations avec l’opposition syrienne.

La source a noté que l’article d’al-Shaar est venu comme un message d’avertissement de Moscou au chef du régime syrien Bashar al-Assad contre un tweet qu’il a publié, disant rechercher une solution militaire à la situation en Syrie, tandis que la Russie cherche une solution politique, en particulier après la rencontre d’Assad avec les médias fidèles au régime, récemment et son discours sur la poursuite de la lutte contre le «terrorisme».

Il convient de noter que les médias russes ont par le passé critiqué le régime syrien pour avoir perturbé les travaux du Comité constitutionnel et envoyé des déclarations hostiles contre la Turquie et Israël, ce qui empêche l’amélioration de la situation en Syrie.

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Astana : Poutine introduit le possible successeur d’Assad©

26 janvier 2017 

La Conférence d’Astana littéralement atterrée par l’introduction russe d’un éventuel successeur d’Assad

Le gouvernement syrien et les groupes rebelles ont lancé une nouvelle conférence de Paix dans la Capitale kazakhe d’Astana, lundi 23 janvier, par des températures glaciales approchant les moins vingt centigrades. Bien que l’événement soit conjointement parrainé par la Russie, la Turquie et l’Iran, Moscou reste la véritable puissance médiatrice.

Les sources des renseignements de Debkafile révèlent que les délégations des deux côtés présents autour de la table ont été déstabilisés par l’arrivée-surprise de l’ancien ami proche de Bachar al Assad, le Général Manas Tlass, que la Russie a ramené par avion de son exil dans un Emirat du Golfe, pour occuper un siège prédominant au beau milieu de la délégation de l’opposition.

Le Général Manas Tlass, 53 ans, fils de l’éminent Général Mustafa Tlass, Ministre de la Défense sous le Président Hafez el-Assad, a été récompensé par les honneurs les plus prestigieux de la part de son fils Bachar, alors qu’il était un de ses amis les plus proches. Bien qu’il ait été nommé Commandant de la prestigieuse 104ème Brigade de la Garde Républicaine de l’armée syrienne, Manas a choisi de faire défection et de fuir le pays en 2012, peu de temps après l’éclatement du soulèvement syrien.

Nos sources nous confient que Moscou l’a choisi en tant qu’acteur majeur en vue de l’ère de l’après-Assad, au départ, au sein d’un gouvernement de transition à Damas qui serait prévu pour débuter à partir du lancement d’un processus de pays (éventuel) censé prendre effet à Astana cette semaine. Cela n’implique pas que Bachar el Assad partirait en un jour -mais, seulement qu’un nouveau mécanisme se mettrait ne place pour commencer à réduire ses pouvoirs personnels.

A quelle rapidité et jusqu’où ce processus pourrait se dérouler reste à déterminer.

L’Iran menace d’être l’un des principaux obstacles à toute réduction des pouvoirs d’Assad. Pour Téhéran, il se dresse comme un rempart contre l’expulsion de ses propres forces et de celles du Hezbollah hors du pays. Tant qu’il est en poste, l’Iran bénéficiera du plein usage du’un pont entre le Liban de son supplétif le Hezbollah, via l’Irak et la Syrie et jusqu’en Iran.

En même temps, la Russie, la Turquie et les groupes rebelles syriens soutenus par la Turquie et l’Arabie Saoudite exigent le retrait du territoire syrien de toutes les forces iraniennes et des milices chiites afghanes et pakistanaises (30.000 combattants au total), ainsi que des près de 10.000 djihadistes chiites du Hezbollah.

Ni le Hezbollah, ni les milices chiites ne sont représentées à la Conférence d’Astana, qui les confine délibérément dans une posture désavantageuse.

Mais, l’Iran s’apprête à rendre son départ de Syrie aussi difficile que possible. Un des moyens est de commencer à dominer l’infrastructure stratégique de Syrie. Et c’est ainsi que, le 18 janvier, le Premier Ministre syrien Emad Khamis, en visite à Téhéran, a siné 5 accords garantissant à l’Iran des droits exclusifs en tant qu’unique opérateur et développeur des réseaux de téléphone mobile du pays.

Et, selon nos sources dans les renseignements, un certain nombre de conditions restées secrètes ont été enterrées profondément dans le cadre de ces accords. L’une donne l’autorisation à l’Iran de relier ses réseaux de téléphonie mobile entre la Syrie, le Hezbollah au Liban ainsi qu’un dispositif pour garantir au groupe terroriste libanais une présence permanente en Syrie.

Les délibérations de la Conférence d’Astana se focaliseront sur ses premières sessions, lundi en vue de stabiliser le cessez-le-feu entre le gouvernement et les groupes rebelles syriens (à l’exclusion des djihadistes de Daesh et d’Al Nosra). Ce cessez-le-feu a tenu dans la plupart des cas, depuis qu’il est entré en vigueur, àl a fin du mois dernier.

L’effort pour transformer la trêve en une cessation plus permanente des hostilités sera long et ardu, entraînant les négociations sur des questions aussi difficiles que des échanges de territoires et les droits d’utiliser les principales routes de circulation et d’approvisionnement. Ce ne sera que quand ce sera résolu, alors les deux campas pourront tenter l’approche de la prochaine étape, une discussion sur l’avenir politique de la Syrie, c’est-à-dire le sort du régime dirigé par Bachar al Assad.

Bien que Moscou ait invité la nouvelle Administration Trump à envoyer des représentants à la conférence au Kazakhstan, cette invitation a été déclinée. Washington n’a envoyé que l’Ambassadeur des Etats-Unis au Kazakhstan pour assister en tant que membre-observateur.

Cela ne signifie absolument pas que le Président Donald Trump ait décidé d’abandonner la résolution de la question syrienne entre les mains des Russes. Washington et Moscou sont encore au beau milieu des discussions au sujet d’autres questions critiques et aucune décision finale n’a été arrêtée dans aucune des deux capitales.

DEBKAfile Reportage Exclusif 23 Janvier 2017, 2:18 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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