Invité de « Balance ton post ! », le patron des Insoumis a vécu une soirée mouvementée, au cours de laquelle il a expliqué sa vision de la société.
Source AFP
Publié le 12/02/2021 à 01h18 – Modifié le 12/02/2021 à 10h33
Le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a vécu une soirée mouvementée jeudi 11 février dans l’émission Balance ton post ! de Cyril Hanouna sur C8, d’abord pris dans des échanges musclés avant d’expliquer sa vision de la laïcité, de la police ou encore de la pandémie.
Le candidat de LFI à la présidentielle de 2022 a eu une vive altercation d’entrée avec la chroniqueuse Laurence Sailliet (ex-Les Républicains) sur le projet de loi « séparatisme », qui, selon lui, « ne parle que des musulmans » – sans les nommer. « Vous êtes banalement réactionnaire », a-t-il lancé à son interlocutrice qui défendait le projet de loi. Par exemple « la polygamie, c’est déjà interdit en France, elle est déjà combattue », a-t-il insisté. Quant à la laïcité, elle « n’est pas une religion » à dresser « contre les religions ».
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Police et pandémie
Interrogé sur une phrase prononcée en manifestation en 2019 sur certains « barbares » dans la police, Jean-Luc Mélenchon a affirmé : « Oui, ce sont des barbares, ceux qui ont tiré sur Zineb Redouane [octogénaire morte à Marseille à son domicile en marge d’une manifestation de Gilets jaunes, NDLR], ou en pleine figure sur 32 personnes qui ont perdu leur œil ». « Moi, je n’ai pas peur, je suis content d’avoir dit la vérité, ce n’est pas ce type de policiers qu’on veut voir dans la police », a-t-il réitéré, voulant réformer l’institution « de la cave au grenier ».
Concernant la pandémie, au lieu de confiner, il faut « tout rouvrir, mais avec des normes sanitaires », a indiqué Jean-Luc Mélenchon, avant de détailler sa société « par roulements » dont la vocation serait d’éviter les regroupements.
Pas de « haine anti-riches »
Sur le plan économique, le président des députés Insoumis s’est défendu de toute « haine antiriches » tout en estimant nécessaire de relever les impôts au-dessus de 4 000 euros de revenus. « Le pays n’a pas besoin de parasites », a-t-il tonné à propos des exilés fiscaux. « Ce n’est pas le capital qui crée la richesse, c’est le travail humain, même s’il faut le capital pour déclencher les choses », a-t-il ajouté, souhaitant une « économie mixte ».