Le plus grand navire de guerre de la marine iranienne, le Makran, un navire logistique qui transporte 7 hélicoptères, et le porte-missiles Zereh ont été affectés à sa flotte dans le nord de l’océan Indien, le détroit de Bab-el-Mandeb et la mer Rouge, rapporte l’agence de presse Tasnim. Les deux nouveaux navires de guerre ont été dévoilés lors d’un exercice iranien de deux jours dans le golfe d’Oman.
«Nous sommes de nouveau dans la région de la mer Rouge», a déclaré le général de division Mohammad Hossein Bagher, faisant état de l’accumulation continue de navires de guerre mercredi. La télévision d’État a déclaré que le Makran, d’ une capacité de 121 000 tonnes, était le plus grand navire militaire d’Iran, mesurant 228 mètres de long, 42 mètres de large et 21,5 mètres de haut. Il est censé soutenir les navires de combat de la flotte, peut voyager pendant près de trois ans sans amarrage et transporter du matériel de collecte et de traitement d’informations. Ces caractéristiques ne sont pas confirmées indépendamment. Des images vidéo diffusées par l’armée ont montré des hélicoptères transportant des commandos vers le Makran dans le cadre de l’exercice.
Newsweek a diffusé cette semaine des images de 136 «drones suicides» avancés Shahed– iraniens déployés dans le nord du Yémen contrôlé par les Houthis. On estime qu’ils ont une portée effective de 2 000 à 3.500 km. Israël, l’Arabie saoudite et les bases américaines sont bien à portée.
Des sources militaires israéliennes affirment que Tsahal a identifié le péril posé par le «deuxième cercle» d’agression de l’Iran au Yémen et en Irak. L’armée israélienne mène depuis décembre des manœuvres de guerre simulant des attaques depuis le sud à partir de divers matériels, que ce soit par missiles, drones ou autres armes de guidage à distance. Les batteries antimissiles Patriot et Dôme de Fer ont été déplacées vers sa ville la plus au sud, la ville portuaire de la mer Rouge et station balnéaire d’Eilat.
Son soutien à l’insurrection des Houthis yéménites a permis à l’Iran de prendre un pied stratégique contre Israël et l’Arabie saoudite, au-delà de l’Irak, de la Syrie et du Liban. Son renforcement naval met Téhéran en position de bloquer cette voie maritime vitale.
L’Iran utilise régulièrement les Houthis du Yémen pour des attaques transfrontalières de missiles et de drones contre l’Arabie saoudite. Son renforcement naval actuel menacera également le littoral de la mer Rouge et la route pétrolière occidentale du royaume. L’utilisation par l’Iran de son «deuxième cercle» d’agression contre les alliés des Américains dans la région est un élément de plus que la prochaine présidence Joe Biden doit aborder dans toute nouvelle négociation nucléaire avec la République islamique.