Au cours de la journée d’hier (mercredi 13 janvier), il y a eu un échange de tirs entre le Hamas et Tsahal, qui a commencé à la suite de l’infiltration d’outils d’ingénierie de Tsahal dans la bande de Gaza. Un événement qui a été surnommé la “guerre des amorces” par une publication juive en Israël.
Avant de plonger dans tous les détails et ce qui se cache derrière, introduction:
Dans le cadre de Tzuk Eitan (50 jours de combat en juillet-août 2014) entre Israël et le Hamas, il a été convenu que 100 mètres à l’ouest de la clôture périphérique avec la bande de Gaza devrait demeurer une zone stérile – exempte de la présence de forces du Hamas, des bâtiments à usage paramilitaire, des civils, etc., une zone que les forces de Tsahal peuvent traverser de temps en temps pour des travaux de sécurité. Dans le langage de Tsahal, on appelle ces 100 mètres «primates».
En effet, sur une base hebdomadaire et même plusieurs fois par semaine, les forces de Tsahal franchissent la clôture périphérique jusqu’à une portée de 100 mètres, dans le but d’exposer et d’aplatir l’espace adjacent à la clôture, afin de ne pas laisser se créer un espace chargé de végétation près de la clôture, qui pourrait permettre aux terroristes d’exploiter l’endroit pour l’enfouissement de cargaison d’armes prêtes à l’usage, etc.
Un événement qui, comme indiqué, se produit chaque semaine et ne reçoit généralement pas d’éclairage particulier de la part des médias.
Le 16 décembre 2012, les forces de Tsahal ont opéré dans le périmètre de la zone de Kissufim entre le centre de la bande de Gaza et Khan Yunis. Le même incident avait alors provoqué un tollé dans les médias de la bande de Gaza, et les agriculteurs con1cernés ont été glorifiés et considérés comme des héros dans la bande de Gaza suite à leur décision d’ignorer les avertissements de Tsahal.
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Le Hamas, qui n’aimait pas la démonstration de puissance d’Israël, il y a environ un mois, dans la même zone et afin d’éviter les critiques internes à Gaza, a tiré sur l’un des outils d’ingénierie. Le but de la fusillade n’était rien de plus que d’empêcher une critique à Gaza de l’organisation, qui resterait “silencieuse” contre les “injustices de l’occupation” commise contre les agriculteurs de la bande de Gaza.
En réponse à cet événement inhabituel, en très peu de temps après la fusillade, Tsahal a attaqué avec des obus la position du Hamas dans la même zone, après avoir eu confirmation qu’elle était inoccupée.
Cet incident s’est répété quelques minutes plus tard, par un autre tir du Hamas. En plus des bulldozers, qui ont répondu par une attaque contre deux postes d’observation du Hamas, on a observé le survol d’un avion sans pilote
Israël comprend très bien la nature et les limites intrinsèques de l’incident et connaît les motivations du Hamas pour “mener à bien” la fusillade, c’est-à-dire qu’elle ne vise pas de soldats. Les deux parties comprennent qu’Israël continuera à s’infiltrer dans la zone du périmètre et à effectuer des travaux de sécurité de routine dans la région, bien sûr sous la surveillance du Hamas mais sans intervention réelle.
Il n’y a pas de changement dans l’équation du Hamas ici : il est nécessaire que le Hamas soit bien médiatisé sur les écrans, puisque l’incident a été largement couvert du côté de Gaza et que des tirs de réplique ont suivi.
Ce n’est pas un tireur d’élite qualifié qui erre librement et rate, il n’y a pas de tir pour tuer – il s’agt d’un tir «dissuasif» contre sa cible à des fins de couverture médiatique.
En conséquence, et bien qu’Israël ait une cause à défendre et le droit d’attaquer dans la bande de Gaza – nous pouvons dire que l’histoire s’est largement évanouie est derrière nous.
Israël n’a aucun intérêt à attaquer la bande de Gaza, tant que l’attaque n’atteint pas les dimensions d’une précédente attaque en réponse à la fusillade à Ashkelon.
Des messages vraisemblablement forts ont été transmis au Hamas par l’intermédiaire de divers médiateurs, afin de garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus à l’avenir. Des
messages qui dans ce cas sont préférables à l’attaque des postes d’observation et des puits menant aux tunnels à 01h00 du soir, en c e qui concerne la partie israélienne.
Crédit: réseau du Thinking Man Telegram