Rave-party 35 : plus de 1200 verbalisations, les organisateurs activement recherchés

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Ce samedi matin, à la sortie de la rave-party de Lieuron, des contrôles de gendarmerie ont eu lieu. Une cinquantaine de gendarmes mobiles ont investi le site et interpellé les derniers occupants. Les organisateurs sont activement recherchés.

Samuel NOHRA et Solange ESTEVES. Modifié le 02/01/2021 à 14h28 Publié le 02/01/2021 à 08h01

Alors que la rave-party s’est achevée ce samedi matin à Lieuron, une conférence de presse du préfet d’Ille-et-Vilaine et du général de gendarmerie Pierre Sauvegrain s’est tenue à 11 h 30.

Le préfet d’Ille-et- Vilaine a confirmé les 1 200 verbalisations annoncées par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur son compte Twitter :

Sur ces 1200 verbalisations, 800 verbalisations sont au titre des infractions Covid, a détaillé le préfet d’Ille-et-Vilaine : participation à un rassemblement illicite, non port du masque et non respect du couvre-feu. Les autres concernent d’autres délits, dont beaucoup d’infractions à l’usage sur les stupéfiants.De nombreux contrôles ont lieu ce samedi sur les routes non loin du lieu de la rave.

Grillages sectionnés pour prendre la fuite

Lors de cette conférence de presse, le général de gendarmerie Pierre Sauvegrain a rappelé que l’atmosphère était particulièrement tendue, que trois gendarmes ont été légèrement blessés. Il admet avoir pris la décision de replier ses hommes et d’instaurer un blocage pour éviter de nouvelles arrivées. Un travail de police judiciaire est en cours pour identifier et interpeller les organisateurs. Des gardes à vue sont en cours.

Le préfet a aussi précisé que des camions contenant du matériel se sont enfuis, leurs propriétaires ayant sectionné les grillages d’enceinte pour rallier directement la quatre voies.

Au plus fort de la fête, ils étaient 2 500. La rave-party qui avait démarré jeudi 31 décembre s’est achevée ce samedi 2 janvier au matin. La musique techno s’est arrêtée vers 2 h et les sound-systems ont été démontés par les organisateurs. Ils ont tout démonté et ont quitté les lieux vers 5 h, signale Samuel Nohra, notre reporter sur place.

Ce samedi matin, tous les teufeurs qui quittaient la zone ont été systématiquement verbalisés pour participation à un rassemblement non autorisé.

Les gendarmes mobiles investissent le site

Vers 9 h 20, alors que les lieux étaient presque vides, les gendarmes en rangs serrés et portant leurs boucliers sont entrés sur le site pour évacuer les derniers teufeurs. Une cinquantaine de gendarmes mobiles ont ainsi investi les lieux et ont interpellé les derniers occupants :

Le hangar dans lequel se trouvaient 2500 teufeurs jeudi et vendredi est désormais vide. | OUEST-FRANCE

Dès vendredi soir, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, annonçait que tous les véhicules qui sortaient du site étaient verbalisés.

Jeudi 31 décembre, sans que la municipalité n’ait vu le coup venir, près de 2 500 teufeurs se sont ainsi rassemblés dans un hangar industriel à Lieuron, en bordure de la quatre voies Rennes-Redon.

>> Lire aussi : Rave party en Ille-et-Vilaine. Peut-on craindre une propagation du virus ?

Ce samedi matin, l’agence régionale de santé Bretagne (ARS) appelle les participants au rassemblement illégal de Lieuron à observer sept jours d’isolement avant de se faire tester.

Vendredi, environ 2 500 personnes, selon la préfecture, étaient toujours réunies dans des hangars désaffectés à Courbouton près de Lieuron (Ille-et-Vilaine) pour une rave party sauvage. | MARC OLLIVIER/OUEST-FRANCE

>> Voir aussi : VIDÉO. Rave party en Bretagne. Plusieurs milliers de teufeurs, un véhicule de gendarmerie incendié

La fête clandestine s’est poursuivie toute la journée de vendredi et ne s’est donc achevée que ce samedi matin.

Le jour s’est levé et les contrôles de police se poursuivent ce samedi matin à Lieuron. | OUEST-FRANCE
Se réchauffant dans des couvertures, des teufeurs déambulent dans le bourg de Lieuron. | OUEST-FRANCE

Durant cette rave-party, un véhicule de gendarmerie a été incendié et trois gendarmes ont été blessés. Une enquête a été ouverte pour : organisation illicite d’un rassemblement festif à caractère musical ; violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ; dégradation du bien d’autrui ; dégradation du bien d’autrui en réunion ; travail dissimulé ; tenue illicite d’un débit de boissons et infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l’usage.

ouest-france.fr

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